Le monde spirituel
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vaidurya est l'apanage du Seigneur Suprême, et celui qui accède à cette forme de libération obtient le privilège de porter, lui aussi, des diamants de cette nature.

Divers aéronefs étincelants évoluent avec grâce dans le ciel des planètes Vaikunthas; ils portent les grands mahatmas, les dévots du Seigneur, et leurs compagnes ont un teint céleste qui les rend aussi belles que la foudre. A les voir ainsi, on dirait que le ciel s'est à la fois paré de nuages et d'éclairs.

Dans le ciel de Vaikuntha volent des aéronefs étincelants dans lesquels voyagent les grands dévots du Seigneur, accompagnés de dames possédant une beauté céleste et un teint rayonnant comme l'éclair. Il doit donc également s'y trouver différentes sortes de véhicules, mais il ne s'agit certes pas d'engins mécaniques tels qu'on en utilise ici-bas. Tout y est d'une même nature absolue, éternellement baigné de savoir et de félicité. Aussi les aéronefs et autres véhicules participent-ils également de la nature spirituelle. Bien qu'en vérité tout soit spirituel, il ne faudrait pas commettre l'erreur de penser que le royaume absolu n'est que vide ou sans variété. Une telle conception dénote un pauvre fond de connaissance car seule l'ignorance fait assimiler le spirituel au néant. Puisqu'il y existe des aéronefs, des gentilshommes et des dames, il doit également s'y trouver des villes, des maisons, et tout ce que les diverses planètes peuvent abriter selon leurs natures respectives. Il ne faut donc pas appliquer au monde spirituel le concept d'imperfection propre à l'univers matériel et négliger de prendre en considération la nature spécifique de l'atmosphère spirituelle car, certes, comme il fut expliqué plus avant, le temps n'y exerce aucune influence, pas plus que les autres facteurs d'ordre matériel. A l'inverse de l'univers matériel, il n'y a rien d'impersonnel dans le monde spirituel, car l'élément de connaissance ou cetana, s'applique nécessairement à une personne. Dans le monde spirituel, tout est de savoir. Par suite, la terre, l'eau, les arbres, les montagnes, les rivières, les hommes, les animaux, les oiseaux, bref, tout ce qui s'y trouve participe de cette même nature dite cetana: tout y est personnel et connaissance.

Il existe deux sortes d'êtres distincts. Les nitya-muktas, les plus nombreux, sont éternellement libérés, tandis que les autres, nommés nitya-baddhas, les âmes à jamais conditionnées, sont enclines à vouloir assujettir la nature matérielle. Aussi la création cosmique matérielle est-elle conçue à l'intention de ces âmes éternellement conditionnées pour deux raisons. Elles peuvent d'abord satisfaire leur tendance à régner en maître sur la manifestation cosmique, et elles se voient également accorder l'opportunité de retourner à Dieu. Après la dissolution de la manifestation cosmique, donc, la plupart des âmes conditionnées se fondent en l'existence de Maha-Visnu, la Personne Suprême, plongé dans un sommeil mystique, et elles seront à nouveau manifestées lors de la prochaine création. Certaines, toutefois, qui auront obéi au son transcendant des Écritures védiques et qui se seront ainsi qualifiées pour retourner à Dieu, retrouveront leur corps spirituel originel après avoir quitté leurs enveloppes matérielles, grossières et subtiles (éthérées). L'oubli de la relation qui unit les êtres distincts à Dieu est à l'origine des corps de matière que ces derniers doivent revêtir. Mais dans Sa miséricorde infinie, le Seigneur, à travers divers avatars, donna jour aux Écritures révélées afin d'aider ces âmes conditionnées à retrouver leur position originelle à l'occasion de la manifestation cosmique. La lecture ou l'écoute de ces Écrits spirituels aideront l'être distinct à atteindre la libération, alors même qu'il se trouve à l'état conditionné. Tous les Textes védiques convergent vers le service dévotionnel offert à Dieu, la Personne Suprême, et celui qui s'établit dans cette conviction se libère d'emblée de l'existence conditionnée. Les formes matérielles, grossières et subtiles, ne sont dues qu'à l'ignorance de l'âme conditionnée, et dès que l'être s'abandonne au service d'amour du Seigneur, il obtient sur-le-champ d'être libéré de cet asservissement. Le service de dévotion correspond à un attrait purement spirituel pour le Suprême, lequel est source de tout plaisir. Chacun aspire à quelque forme de plaisir, mais en ignore la source originelle et suprême. Les hymnes védiques révèlent toutefois que Dieu, la Personne Suprême, est cette fontaine infinie de tout plaisir. Celui qui a l'heureuse fortune d'obtenir cette information par le truchement de textes sacrés comme le

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