Le seul moyen pour quitter cet esclavage matériel, consiste à se rendre à la volonté de Dieu. Mais l’insensé, plutôt que de fuir l’emprise de maya, l’énergie d’illusion qui s’apparente à Satan, s’empêtre dans les différents noms de ce qu’il croit son identité, intellectuel, administrateur, commerçant, ouvrier, hindou, musulman, chrétien, Européen, Américain, Africain, et ne se plie aux ordres du Seigneur Suprême que sous l’influence des lois et écritures relatives à cette identité.
Les lois d’un état quel qu’il soit ne sont que d’imparfaites imitations des préceptes religieux ; séculier, ou séparé de Dieu, l’état permet aux citoyens d’enfreindre les lois divines, mais leur enjoint strictement d’obéir aux siennes. Or le peuple souffre davantage s’il néglige les lois de Dieu et n’observe que les lois humaines. Car imparfait par nature, sous quelque forme de conditionnement matériel qu’il se trouve, l’homme, même le plus évolué, ne peut créer qu’une législation imparfaite. Les lois de Dieu, elles, ne comportent aucune imperfection, et s’ils en sont instruits, quel besoin les hommes ont-ils d’une législation relative, créée par des politiciens d’expédient, égarés en tous points. Les lois humaines doivent toujours être modifiées, révisées, mais non celles de Dieu, puisque issues de l’Être Divin qui possède la perfection suprême.
Les lois scripturaires, dont nous parlions plus haut, sont établies par des âmes libérées, les purs représentants de Dieu, en regard des diverses conditions propres à chaque être. L’adhésion à ces lois, issues du Seigneur, amène peu à peu l’âme conditionnée à se libérer des griffes de l’existence matérielle. Néanmoins, chacun est, par sa nature profonde, un serviteur éternel ou une servante éternelle du Seigneur Suprême. Ainsi peut-il, peut-elle, à l’état libéré, servir le Seigneur dans un sentiment d’amour purement spirituel, et jouir ainsi d’une existence de parfaite liberté, parfois même dans une position égale, voire supérieure, à celle du Seigneur. A l’état conditionné au contraire, dans l’univers matériel sous l’illusion de maya, chacun désire dominer tous les autres êtres, esprit de domination qui prolonge et alourdit son conditionnement, jusqu’au jour où il s’abandonne au Seigneur et retrouve auprès de Lui sa condition première de serviteur éternel.
Si quelqu’un adopte très sérieusement la conscience de Krishna, la conscience de Dieu, il peut résister aux provocations engendrées par le péché. Il faut s’abstenir de commettre les quatre formes de péchés ci-après :
Il est donc interdit d’avoir des rapports sexuels illicites, hors mariage, de manger de la viande, du poisson et des œufs, de consommer des drogues et tous produits intoxicants, tels que les substituts de drogue et autres opiacés, l’alcool, café, thé, cigarette, et de jouer aux jeux d’argent.
Si par la grâce du Seigneur nous pouvons rester fidèles aux principes régulateurs que sont les interdits cités ci-dessus, et chanter l’hymne des Saints Noms de Dieu, « Haré Krishna », le Seigneur ne manquera pas de nous protéger. De fait, Krishna déclare que son dévot ou sa dévote n’est jamais vaincu. Toutes celles et ceux qui suivent