Les résultats matériels fructueux offerts dans les saintes écritures révélées ne sont pas le but réel de la connaissance védique, mais sont destinés à stimuler l’intérêt du postulant.

En ce monde matériel, toute action bonne ou mauvaise doit être tenue pour souillée ou fautive, du fait de son lien avec la matière. L’être conditionné, privé de raison, croit qu’il se livre à une action charitable en ouvrant pour le bien matériel d’autrui des hôpitaux ou des établissements d’enseignement dispensant une instruction matérielle, mais il ignore que de telles entreprises sont également fautives, car elles ne lui permettront pas d’échapper au phénomène de la transmigration, de la réincarnation.

Les prétendus actes de vertu accomplis dans l’univers matériel peuvent permettre à leur auteur de renaître dans une famille noble ou sur les planètes supérieures, parmi les habitants des planètes édéniques, paradisiaques, mais de tels actes s’avèrent également fautifs, car ils n’entraînent pas la libération, le salut. Le fait de naître dans un lieu agréable ou au sein d’une bonne famille n’implique en rien que l’on échappera aux tribulations matérielles, à la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. L’âme conditionnée, subissant l’emprise de la nature matérielle, ne peut pas comprendre que toute action accomplie en vue du plaisir des sens est impure et que seul le service d’amour et de dévotion offert à Krishna, Dieu, la Personne Suprême peut le libérer de toutes impuretés, faire disparaître toutes ses souffrances, et lui permettre de connaître le Seigneur Krishna tel qu’il est. Ainsi, parce qu’elle ne met pas un terme à ses actes illicites, elle doit passer d’un corps à un autre, au sein d’espèces parfois élevées, parfois les plus basses. L’univers matériel est un lieu d’où l’on ne peut pas s’échapper. Celui qui désire la libération doit orienter ses activités vers le service de Dévotion. Aucune autre alternative ne s’offre à lui.

Celui qui désire couper rapidement le nœud du faux ego [de la domination de la nature matérielle et de l’identification à son corps], qui lie l’âme spirituelle, doit adorer le Seigneur Suprême, Krishna. L’adorateur doit devenir pleinement absorbé en méditant sur lui-même en tant que serviteur éternel du Seigneur, et doit donc parfaitement adorer Dieu, se souvenant que le Seigneur est également situé dans son cœur. Ainsi, l’adorateur du Seigneur Suprême doit reconnaître que la Personne Suprême, Krishna, est omniprésent et doit l’adorer par sa présence dans le cœur de l’invité que l’on reçoit dans sa maison, et aussi dans son propre cœur. De cette façon, l’adorateur obtiendra très bientôt la libération. La libération consiste à retrouver sa position originelle, celle qui consiste à servir le Seigneur. Lorsque l’être vivant se détache de tout attrait matériel pour s’absorber dans le service d’amour et de dévotion offert à Krishna, Dieu, la Personne Suprême, c’est ce que l’on appelle l’immortalité. La libération c’est aussi rompre les chaînes qui nous retiennent prisonniers de ce monde matériel, afin de retourner dans le royaume éternel de Dieu.

Souffrances et joies relatives caractérisent ensemble l’existence matérielle, et on les retrouve aussi bien sur Brahmaloka, la planète la plus importante et la plus élevée de