la conscience de Dieu, ils cessent d’agir comme des « soupapes ». En effet, l’âme consciente de Dieu est en union directe avec la Personne Suprême, l’Âme Suprême, vers qui se portent désormais toutes ses activités corporelles. Il faut entendre, par « activités corporelles », les activités des sens ; si l’on y met fin, le corps perd alors toute fonction active. Mais même si le corps est inerte, le mental, toujours actif, continuera de fonctionner, comme cela se produit au cours d’un songe. Et au delà du mental se trouve l’intelligence déterminante ; puis au-delà même de l’intelligence, se trouve l’âme proprement dite. Et si l’âme entre en communion directe avec l’Absolu (Dieu), l’intelligence, le mental et les sens, qui lui sont subordonnés, le seront également. Les objets des sens sont plus forts que les sens, mais le mental est plus fort encore que les objets des sens. Par conséquent, si l’on engage constamment le mental au service sublime du Seigneur, les sens ne pourront emprunter d’autre voie, et lui-même ne risquera plus de succomber à de basses tendances. L’âme domine les objets des sens, les sens, le mental et l’intelligence. L’essentiel est donc de connaître et de comprendre la nature véritable de l’âme.
La voie juste consiste à utiliser l’intelligence pour comprendre la condition originelle, naturelle et éternelle de l’âme, et toujours engager son mental au service de Dieu. En agissant ainsi, on résout tous les problèmes. A moins que l’on se fortifie au contact du Seigneur, dans la conscience de Dieu, il existe toujours un danger de chute, car le mental est très turbulent.
Logos 239
Heureux celui qui a conscience de son identité spirituelle, car il demeure constamment dans la lumière.
Il demeure serein quelles que soient les circonstances, l’illusion ne l’affecte pas. Lui seul peut diffuser la connaissance pure qu’il a reçu de Dieu, car ce n’est qu’une fois cette réalisation atteinte que l’on peut cesser de convoiter ce que l’on n’a pas et de pleurer ce que l’on a perdu. Il sait que le corps et le mental qu’il a acquis lors de son contact avec la matière à sa naissance sont totalement étrangers à son vrai moi, son moi spirituel, et qu’ils constituent pour lui un pesant fardeau. Aussi en fait-il le meilleur usage en s’en servant pour cultiver la science de l’âme.
Contrairement au monde spirituel, l’univers matériel est un monde mort, car la matière est inerte et ne s’anime qu’au contact des êtres, âmes spirituelles vivantes, parties intégrantes de Dieu.