utiliser la passion pour nous élever jusqu’à la vertu, en suivant certaines règles de vie, plutôt que de la laisser nous entraîner vers l’ignorance ; nous développerons ainsi un goût du spirituel, qui nous garantira contre la déchéance de la colère.
Dieu, la Personne Suprême, se déploie à l’infini, de telle sorte que sa félicité spirituelle grandit sans cesse, et tous les êtres contribuent à cette félicité sans borne. Ils ont, eux aussi, une certaine indépendance, mais parce qu’ils l’ont mal utilisée, parce qu’ils ont transformé leur attitude dévotieuse en désir de jouissance matérielle, ils sont tombés sous l’emprise de la concupiscence. Dieu est la Vérité Absolue, et l’origine de toutes choses. La source de la convoitise est donc également l’Absolu. Et si la convoitise est métamorphosée en amour pour l’Être Suprême, c’est-à-dire en conscience de Dieu, qui consiste à tout désirer pour Lui, cette convoitise, de même que la colère, seront spiritualisées. Par conséquent, la convoitise et la colère, lorsqu’elles sont utilisées au service de Dieu, d’ennemies se changent en amies.
Logos 237
Le véritable évangile précise : « Ceux qui parlent de fraternité et de solidarité universelle, mais ne prennent en considération que le corps matériel, sont de faux philanthropes. La vraie notion de fraternité universelle c’est celle qui conduit à ignorer la couleur du corps matériel et la forme de ce dernier. C’est celle qui porte à aimer tous les êtres vivants, humains, animaux et végétaux, d’un même amour, qui ne considère que l’âme spirituelle et qui amène à ne voir dans chaque corps de matière que l’âme individuelle distincte de Dieu à côté de l’Âme Suprême (L’Esprit Saint), Krishna, le Seigneur Souverain ».
L’œil imparfait ne permet pas de voir les choses telles qu’elles sont ; on ne peut percevoir 1a vérité que si on la reçoit d’une source supérieure, et la plus haute vérité qui soit est le savoir spirituel émis par le Seigneur Lui-même. Seul l’homme ayant déjà atteint sa libération spirituelle peut devenir un être vertueux et voir tous les êtres vivants comme ses propres frères. L’être saint pour sa part, voit chaque être en tant qu’âme spirituelle ; et quand il sert son prochain, c’est à elle qu’il s’adresse, comblant du même coup les besoins matériels et spirituels de ses frères.
Logos 238
L’Eternel Suprême dit : « Les sens prévalent sur la matière inerte (le corps), mais supérieur aux sens est le mental, et l’intelligence surpasse le mental. Encore plus élevée que l’intelligence, cependant, est l’âme ».
Les sens sont les divers champs d’action de la concupiscence. Celle-ci, accumulée dans le corps, s’échappe par l’exercice des sens. Les sens sont donc supérieurs au corps, considéré comme un tout. Or, lorsqu’on développe une conscience supérieure,