Le sommet de la réalisation spirituelle consiste à comprendre que l’on est le serviteur éternel de l’Eternel Suprême, et que notre seul souci doit être de remplir notre devoir dans la conscience de Dieu. Un être conscient de Dieu, un constant dévot (dévote) du Seigneur, ne peut se laisser distraire par le langage fleuri des écritures, pas plus qu’il ne doit chercher, dans un esprit de jouissance individuelle, à atteindre les planètes édéniques, paradisiaques. Celui qui devient conscient de Dieu se trouve en étroit contact avec Lui et peut ainsi connaître et comprendre directement toutes ses instructions. On peut être certain, en agissant ainsi, d’atteindre la connaissance et la perfection de la vie spirituelle.
il suffit de se placer sous la direction de Dieu ou de son représentant, le maître spirituel.
Logos 234
L’Eternel Suprême dit : « Absorbé dans le service de dévotion, le sage prend refuge en le Seigneur et, renonçant en ce monde aux fruits de ses actes, se libère du cycle des morts et des renaissances. Il parvient ainsi à l’état qui est par-delà la souffrance ».
L’être libéré cherche le lieu où les souffrances matérielles n’existent pas. Les saintes écritures originelles affirment à ce propos : « Pour celui qui a pris refuge en le Seigneur, qui accorde la libération, d’où son Nom de Mukunda, et en qui reposent toutes les galaxies, l’océan de l’existence matérielle est comme l’eau contenue dans l’empreinte du sabot d’un veau. Il cherche alors le lieu où les souffrances matérielles n’existent pas (le royaume de Dieu), et non celui où de nouveaux dangers se présentent à chaque pas. »
L’ignorance nous fait oublier que la galaxie matérielle est un lieu de souffrance, où nous devons à chaque instant faire face à de nouveaux dangers. Seule l’ignorance, en effet, pousse l’homme peu éclairé à vouloir porter remède aux problèmes de l’existence en cherchant à jouir des fruits de ses actes, qu’il croit pouvoir lui donner le bonheur. Il ignore que nul corps matériel, en quelque endroit de l’univers, ne peut lui donner une vie exempte de souffrance. Vivre, c’est naître, vieillir, souffrir, mourir, et cela dans tout le cosmos matériel. Mais celui qui connaît sa véritable condition de serviteur éternel du Seigneur réalise par là, la position de la Personne Suprême, Dieu, et s’engage avec amour à son service. Il a alors toute qualité pour atteindre les planètes spirituelles, où n’existent ni la triste vie matérielle, ni les influences du temps et ni la mort. La connaissance de sa propre nature implique aussi que l’on reconnaisse la nature sublime du Seigneur.
Celui qui, bien à tort, croit l’âme individuel distincte de Dieu égale au Seigneur, baigne dans les ténèbres. Au contraire, il cherche à devenir lui-même un « Seigneur » et se prépare ainsi à mourir et à renaître maintes et maintes fois. Mais celui qui reconnaît sa nature de serviteur se met au service de Dieu et se prépare dès lors à