l’affranchissement des liens de la matière. Celui qui pense et agit en pleine conscience de Ma Personne n’aspire nullement à atteindre la position d’un Brahma, ou d’un Indra ; pas plus qu’à devenir maître de toutes les planètes, ou des huit pouvoirs surnaturels. Il ne désire pas même la libération.
On peut juger comme suit de la valeur d’un être : celui qui a parfait la pratique du service de dévotion ne prendra jamais plus refuge dans les voies de l’action intéressée ou de la spéculation philosophique. Qu’il s’attache à ce service, et se laisse guider par les principes régulateurs que lui donnent les maîtres spirituels et les autorités en matière spirituelle, et il devient le plus qualifié des êtres.
Même si quelqu’un néglige ses obligations matérielles pour prendre directement refuge en l’Être Divin, il ne se rend par là coupable d’aucune faute, et sa position reste sûre en toutes circonstances. Lui arriverait-il de chuter de sa pratique dévotionnelle par le fait de contacts malsains, ou d’être surpris par une mort subite avant d’avoir parfait son évolution spirituelle, il ne serait en rien perdant. Au contraire, celui qui s’acquitte seulement de ses devoirs dans la matière, au sein d’une classe sociale données, sans la moindre conscience de Dieu, ne tire aucun parti du véritable bienfait qu’offre la forme humaine. L’auteur d’actes intéressés doit sans fin renaître et mourir en ce monde, et jusqu’à ce qu’il ait développé son affection pour Vasudeva, (émanation plénière de Krishna), il lui sera impossible de secouer le joug des lois de la nature matérielle.
L’homme de premier ordre c’est celui qui trouve en Moi son refuge, dans l’abandon le plus total, et qui, renonçant à toute forme d’occupation matérielle, vit selon Mon enseignement. Celui qui vit directement en compagnie des sages purs peut connaître la puissance toute spirituelle qui est celle du service de dévotion offert à Ma Personne. Je porte toujours Mes dévots en Mon cœur, comme ils Me portent toujours dans leur cœur. De même que Je suis tout pour eux, Moi Je ne peux les oublier. La relation la plus intime M’unit aux êtres purs. Etablis dans la connaissance, ils ne perdent jamais le lien spirituel qui les unit à Moi ; aussi Me sont-ils très chers.
L’homme libre d’illusion, d’orgueil et de rapports faux, l’homme qui comprend l’Eternel, qui triomphe de la concupiscence et de la dualité des joies et des peines, et qui connaît la voie de l’abandon à la Personne Suprême, celui-là atteint cet éternel royaume. Ce royaume suprême, le Mien, ni le soleil, ni la lune, ni la force électrique ne l’éclairent. Pour qui l’atteint, point de retour en ce monde. Ceux qui toujours Me servent et M’adorent avec amour et dévotion, Je leur donne l’intelligence grâce à laquelle ils pourront venir à Moi.
Emplis toujours de Moi ton mental, deviens Mon dévot, offre-Moi ton hommage et voue-Moi ton adoration. Parfaitement absorbé en Moi, tu viendras à Moi. Quand ils M’ont atteint, les âmes réalisées imbues de dévotion, ces nobles âmes, s’étant par là élevées à la plus haute perfection, jamais plus ne reviennent en ce monde transitoire, où règne la souffrance. Lorsque l’expérience purement spirituelle se trouve stimulée