tout désir matériel, comprenant les fruits de l’action et la spéculation philosophique. Si on désire obtenir la miséricorde du Seigneur, il faut rechercher la compagnie de ses purs dévots, qui seule peut nous libérer graduellement des facteurs d’instabilité.
La science de Krishna appelée aussi science de Dieu, revêt un caractère si subtil, que tous les êtres saints veulent s’en pénétrer et par elle, mieux connaître Krishna, Dieu, la Personne Suprême.
La vérité pure concernant la véritable relation qui nous unit à Dieu est celle de Maître à subordonnés. Le Seigneur est le Maître Eternel Suprême, et les êtres individuels distincts de Dieu que nous sommes tous, ses serviteurs éternels. La véritable connaissance de cette relation appelle l’éveil de notre conscience endormie à cette réalité, et le processus de l’éveil réside dans le service d’amour et de dévotion offert au Seigneur. Telle est la seule voie qui mène à Dieu.
La compagnie d’un maître spirituel authentique peut s’avérer être une nécessité absolue lorsqu’il s’agit de développer un attachement purement spirituel pour le service direct du Seigneur. Le Seigneur est connu comme étant celui qui réduit à néant les souffrances de ses purs dévots et dévotes. Le service d’amour et de dévotion peut être animé de divers sentiments spirituels, correspondant aux différentes relations qui unissent le Seigneur aux êtres vivants, que l’on qualifie de neutre, d’active, d’amicale, de parentale et d’amoureuse. L’être établi dans la pratique du service spirituel offert au Seigneur à l’état libéré s’attache à l’un ou l’autre de ces sentiments, et cette absorption dans le service d’amour absolu du Seigneur a pour effet d’aussitôt réduire à néant tout attachement qu’il puisse avoir pour quelque service en ce monde.
Le service d’amour et de dévotion a le pouvoir de conférer aux êtres purs le plus haut de tous les bienfaits, soit le contact direct du Seigneur Suprême, Krishna. Par son merveilleux sourire, le Seigneur montre son appréciation pour le service que lui offrent ses dévots, et réduit à néant leurs souffrances. Si doux les reflets de son visage, agrémenté de part et d’autre d’ornements d’oreilles, éblouissant par la radiance de ses lèvres, par la beauté de son nez et de ses sourcils.
Le service de dévotion oblige énormément le Seigneur. De nombreux spiritualistes empruntent diverses voies d’action, mais le service d’amour et de dévotion offert à Dieu est unique. En effet, l’être saint ne demande rien en échange de son service. Lui fût-elle offerte par le Seigneur, il refuse même la libération, pourtant si convoitée. Aussi le Seigneur devient-Il comme endetté envers son dévot, et Il peut seulement tenter de s’acquitter de cette redevance par l’éternel enchantement de son sourire. Les êtres saints en retour, connaissent un bonheur sans trêve à contempler le visage souriant du Seigneur et se trouvent dès lors animés d’une vie nouvelle. Puis, voyant ses dévots et dévotes ainsi vivifiés, le Seigneur Lui-même voit croître sa satisfaction. Il existe de cette manière une sorte de compétition spirituelle continue entre le