Chaitanya, l'Avatar d'Or
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Quand ces quatre catégories d'êtres ont des actes pieux antérieurs à leur actif, ils adoptent le service de dévotion du Seigneur. De ces quatre, les malheureux et ceux qui sont en quête de richesses matérielles sont appelés « dévots habités par le désir », alors que les deux autres groupes, les curieux et ceux qui recherchent la sagesse, sont dits « assoiffés de salut ». Mais parce qu'ils adorent Krishna, on les tient tous pour très fortunés. Avec le temps, s'ils se défont de tout désir pour devenir de purs dévots du Seigneur Suprême, on les qualifiera « d'extrêmement fortunés ».

Ces bienheureux néophytes ne peuvent s'épanouir qu'au contact de purs dévots de Krishna, grâce auxquels on peut soi-même devenir un pur dévot. Ce que confirme le Srimad-Bhagavatam : « L'être intelligent, par le contact avec des purs dévots, gagne d'entendre les gloires et les activités de Krishna. »

Ces activités s'avèrent si fascinantes que leur écoute ne nous incite guère à délaisser la présence du Seigneur. Toute fréquentation autre que celle des purs dévots relève de la duperie. Ce que confirme le Srimad-Bhagavatam, où il est dit que toute voie trompeuse susceptible d'entraver la réalisation spirituelle doit être rejetée. Le Bhagavatam permet de comprendre la réalité telle qu'elle est, et un tel entendement aide à transcender les trois formes de souffrance matérielle. Compilé par le plus grand des sages, l'Avatar Vyasadeva, cet ouvrage procède de son propre vécu et de sa grande maturité personnelle. La compréhension du Srimad-Bhagavatam et la pratique du service de dévotion permettent de capturer aussitôt le Seigneur Suprême en son cœur.

Le Seigneur Chaitanya expliqua ensuite que le mot projjhita signifie « désir de libération ». Un éminent commentateur affirme que la soif de libération représente l'obstacle le plus formidable qui soit sur la voie de la réalisation du Seigneur Suprême. Si, d'une façon ou d'une autre, un être vient à Krishna et commence à écouter ses gloires, Krishna, dans son infinie bonté, lui confère de le connaître. Doté d'un tel point focal, le dévot, ou spiritualiste, en oublie tout pour s'engager dans le service de dévotion du Seigneur. Lorsque l'on approche le Seigneur avec dévotion, ou en pleine conscience de Krishna, l'Être Suprême devient Lui-même notre récompense. Une fois absorbé dans son service, on ne demande désormais plus rien, au contraire du malheureux et de ceux et celles qui sont avides de biens matériels. La pratique du service de dévotion, ce service même et la compagnie des purs dévots par la grâce immotivée du Seigneur : ces trois éléments opèrent de façon si merveilleuse que le dévot, serait-il une âme en détresse, en quête de biens matériels ou curieuse, voire un sage qui cultive le savoir, peut délaisser toute activité pour absorber ses pensées en Krishna. Pour résumer, Krishna seul est désormais sous-entendu dans tous les mots du verset, celui qui est toujours satisfait en Lui-même. Jusqu'ici, le Seigneur Chaitanya n'a fait qu'introduire ce verset. Il en abordera maintenant le sens profond.

Deux classes de spiritualistes s'adonnent à la culture du savoir : la première vénère l'Être Spirituel Impersonnel, et la seconde est en quête de libération. Comme les monistes vouent un culte à l'aspect impersonnel de Dieu, on les dit adorateurs de l'Être Spirituel Impersonnel, seul aspect de Dieu que vénèrent aussi les juifs, les chrétiens et les musulmans.

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