il devient alors comme un homme qui aurait perdu sa fortune et qui s'en affligerait. Une fois l'argent perdu, il ne sert plus à rien de se lamenter, mais tant qu'on l'a encore en sa possession, il faut l'utiliser convenablement et en retirer ainsi un profit éternel. On peut ici soulever l'argument suivant: lorsqu'un homme laisse ici-bas l'argent qu'il a acquis en commettant diverses fautes, il se décharge également de ses activités coupables. Mais suivant des dispositions prises à un niveau supérieur, l'homme emporte avec lui les effets de ses fautes, bien qu'il laisse derrière lui l'argent qu'il a acquis malhonnêtement. Si par exemple un homme vole de l'argent, qu'on l'arrête et qu'il accepte de rendre l'argent qu'il a pris, il n'échappera pas pour autant au châtiment qui lui est dû. Selon la loi de l'état, même s'il rend l'argent, il doit être puni. Pareillement, même si l'homme en mourant abandonne l'argent qu'il a acquis par des voies malhonnêtes, il emporte néanmoins avec lui l'effet de ses fautes, suivant une justice supérieure, et il doit donc connaître une existence infernale.
L’Eternel Suprême continue : « Par suite, quiconque aspire intensément à entretenir sa famille et ses proches, au point de n'avoir recours qu'à des moyens illicites, connaîtra à coup sûr la région la plus ténébreuse de l'enfer, connue sous le nom d'Andhatamisra ».
Il est du devoir d'un homme marié de veiller aux besoins de sa famille, mais il doit s'appliquer à gagner sa vie par les voies prescrites dans les saintes écritures. Dieu a divisé la société en quatre groupes ou divisions sociales, selon la nature et l'activité de chacun. Même sans tenir compte de l’enseignement de Dieu, nous pouvons voir que dans toute société, l'homme est considéré en fonction de sa nature et de son activité. Celui qui fabrique des meubles, on le dit ébéniste, et celui qui travaille avec un marteau et une enclume, on le dit forgeron. Pareillement, le médecin et l'ingénieur ont chacun leur dénomination et leur devoir propre. Or, toutes les activités de l'homme ont été divisées par le Seigneur Suprême selon quatre classes sociales, constitués par les guides spirituels, les administrateurs, les commerçants et les ouvriers. La Bhagavad-gita (Paroles de Krishna, Christ, Dieu, la Personne Suprême) et d'autres écrits védiques connus comme étant « Le véritable évangile » définissent les devoirs spécifiques de chacun de ces groupes sociaux.
Il s'agit donc de vivre honnêtement en accord avec sa nature. L'homme ne doit pas gagner son pain par des moyens douteux, ou à travers des activités pour lesquelles il n'est pas qualifié. Si un guide spirituel remplit les fonctions de prêtre afin d'éclairer ses fidèles sur les voies de la spiritualité, mais qu'il ne possède pas les qualités requises pour cette mission, il ne fait que tromper autrui. L'homme ne doit pas avoir recours à des moyens aussi malhonnêtes, et le même principe vaut pour les administrateurs et les commerçants. Il est tout particulièrement recommandé à ceux qui s'efforcent de progresser dans la Conscience de Krishna, Dieu, d'adopter des moyens de subsistance très simples et parfaitement honnêtes. Ce verset stipule que quiconque assure sa subsistance par des moyens inéquitables se voit expédié dans les régions les plus sombres de l'enfer. En contrepartie, il n'y a aucune objection à être