Apprenons à connaître l’Éternel
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ait eu plusieurs centaines de reines, mais bien qu'un roi ait pu épouser tant de femmes, il ne pouvait cependant goûter leur compagnie simultanément. Mais Krishna, Lui, jouissait simultanément de la compagnie de chacune de ses 16 108 épouses.

On pourra faire valoir que les yogis possèdent également le pouvoir de se multiplier en de nombreuses formes, mais la puissance des yogis et celle de Sri Krishna n'ont rien de comparable. Krishna est parfois appelé Yogesvara, le Maître de tous les yogis. On peut lire dans les écrit védiques que Saubhari Muni, un yogi, se multiplia en huit formes distinctes. Mais cette multiplication s'apparentait à celle d'une image reproduite par la télévision et pouvant ainsi paraître sur des millions d'écrans. Toutes ces formes ne peuvent agir différemment les unes des autres car elles ne sont qu'un simple reflet de l'original dont elles ne peuvent que reproduire exactement les mouvements. La multiplication de Krishna en de nombreuses formes n'a rien de matériel comme celle de l'image télévisée ou du yogi. Lorsque le grand sage Narada visita les divers palais des reines de Krishna, il vit qu'en chacun d'eux, Dieu, la Personne Suprême se livrait à des activités variées par diverses émanations de Lui-même.

On apprend également que Krishna vivait à Dvaraka en tant qu’époux de la déesse de la fortune, que personnifie la reine Rukmini, elle-même à l'origine de toutes les épouses de Krishna. Celles-ci sont donc des émanations de Rukmini. Ainsi, Krishna, le chef de la dynastie Vrsni, vécut des jours heureux, dans la plus complète opulence, en compagnie de la déesse de la fortune. Les reines de Dieu jouissaient d'une jeunesse et d'une beauté éternelles incomparables. Bien que Krishna ait eu des petits-enfants et des arrière-petits-enfants, ni Lui ni ses reines ne paraissaient plus de seize ou vingt ans. Les jeunes reines étaient si belles que lorsqu'elles se déplaçaient on aurait dit des éclairs sillonnant le ciel. Toujours richement vêtues et ornées de fines parures, elles se livraient continuellement à des divertissements variés comme la danse, le chant, ou les jeux de ballon sur les toits des palais. Les parties de danse et de tennis auxquelles se livrent les jeunes filles dans le monde matériel, se révèlent donc être des reflets dénaturés des divertissements initiaux de Krishna, Personne Suprême et Originelle, et de ses épouses.

Les rues et les avenues de Dvaraka étaient toujours pleines d'éléphants, de chevaux, de chars et de soldats. Pour faire travailler les éléphants, on leur donne un breuvage enivrant, et il est dit que les éléphants de Dvaraka en absorbaient une telle quantité qu'ils en aspergeaient abondamment la chaussée et ne s'en montraient pas moins ivres alors qu'ils déambulaient dans les rues. On y voyait également défiler des fantassins, richement parés d'or, et des chevaux attelés à des chars dorés circulaient à travers la ville. A Dvaraka, où que se porte le regard, on découvre parcs et jardins verdoyants, chacun abondamment planté d'arbres et d'arbustes chargés de fruits et de fleurs. Attirés par ce foisonnement d'arbres fruitiers et de fleurs splendides, les oiseaux joignent leurs doux ramages au vrombissement des bourdons pour produire, ensemble, de ravissants concerts. Ainsi, la ville de Dvaraka déployait-elle une

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