Apprenons à connaître l’Éternel
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opulence infinie à tout égard. Et de tous les habitants, les héros de la dynastie Yadu se considéraient volontiers les plus favorisés; de fait, ils bénéficiaient de tous les atouts spirituels et absolus.

La magnifique ville de Dvaraka abritait également dans ses murs les 16 108 palais des reines de Krishna. Sri Krishna, Bénéficiaire suprême et éternel de toutes ces merveilles, se multipliait en 16 108 Formes pour se livrer simultanément à diverses occupations domestiques dans chacun des 16 108 palais. Tous s'agrémentaient par ailleurs de lacs et d'admirables jardins. L'eau des bassins, limpide comme le cristal, s'ornait de lotus épanouis aux couleurs variées; certains bleus, d'autre jaunes, blancs, ou rouges, et la brise emportait avec elle la fine poudre jaune safran de leurs étamines pour la disséminer à la ronde. Ces lacs foisonnaient de cygnes, de canards et de grues d'une superbe beauté, qui émettaient de temps à autre des sons mélodieux. Occasionnellement, Krishna, en compagnie de ses épouses, se baignait dans ces lacs et d'autres fois encore dans les rivières où ils folâtraient dans l'allégresse la plus complète. Parfois, au cours de leur baignade, les épouses du Seigneur, toutes déesses de la fortune, L'étreignaient dans l'eau, et le rouge vermillon du kunkuma, qui rehaussait la beauté de leurs seins venait embellir la poitrine du Seigneur de teintes rougeâtres.

Les impersonnalistes n'oseraient croire que le monde spirituel offre une telle variété de plaisirs, mais afin de prouver la réalité des plaisirs éternels du royaume spirituel, Sri Krishna apparut sur la Terre et démontra que l'existence dans le monde spirituel n'est pas dénuée d'agréments. La seule différence, c'est que dans le monde spirituel, ces plaisirs sont éternels, ils ne connaissent pas de fin, tandis que l'univers matériel n'en offre, lui, que des reflets dénaturés et temporaires. Lorsque Sri Krishna se livrait à ces joyeux divertissements, les Gandharvas, les chanteurs célestes, ainsi que des musiciens professionnels le louaient par de fins concerts où s'unissait au son des instruments de percussion, celui des tambours, des timbales, des cordes et des cuivres, et l'atmosphère toute entière prenait alors un air de fête. Parfois, prises par le jeu, les reines aspergeaient d'eau le corps du Seigneur à l'aide d'instruments ressemblant à de longues seringues, et le Seigneur leur rendait la pareille. Lorsque Krishna et ses épouses se livraient à ces divertissements, on aurait dit Yaksaraja, le monarque des cieux, qui s'égayait en compagnie de ses nombreuses épouses. (Yaksaraja, qui porte également le nom de Kuvera, agit tel le trésorier du royaume édénique). Lorsque les épouses de Sri Krishna étaient toutes mouillées, la grâce de leur poitrine et de leurs cuisses qu'ornaient leurs longues chevelures défaites, s'en trouvait accrue des milliers de fois. Les reines perdaient alors les fleurs ravissantes qu'elles portaient aux cheveux et, apparemment harassées par le jeu du Seigneur, elles s'approchaient de Lui sous prétexte de Lui enlever la longue seringue dont Il se servait pour les asperger. Cette manœuvre donnait ainsi l'occasion au Seigneur de les étreindre comme elles s'approchaient intentionnellement de Lui. Au cours de ces étreintes, les épouses du Seigneur recevaient sur la bouche un signe manifeste de son amour, ce qui créait une atmosphère de félicité spirituelle. Lorsque la guirlande

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