Apprenons à connaître l’Éternel
Page 59 sur 188

Sur ce, Il courbe la tête sur-le-champ. Voyant à quel point Krishna la craint, Yashodâ est également troublée. Elle ne veut pas en fait que Krishna souffre de sa punition; tel n’est pas son but.

Lorsqu'Il marchait encore à quatre pattes, Il dérangea sa mère dans ses devoirs ménagers, et pour le punir, celle-ci l'attacha à un mortier. Mais l'enfant espiègle traîna le mortier jusqu'à le coincer entre deux très hauts arbres arjunas qui ornaient le jardin; Krsna tira sur le mortier, et les deux arbres s'abattirent avec un fracas épouvantable. Lorsque Yasodamayi vit son enfant sain et sauf, elle crut qu'Il avait été sauvé par la miséricorde du Seigneur, sans savoir que ce même Seigneur jouait dans son jardin et qu'Il avait Lui-même provoqué cette catastrophe.

Telle est la nature des relations empreintes d'amour qui unissent le Seigneur à ses dévots. Yasodamayi avait souhaité avoir le Seigneur pour enfant, et en réponse, celui-ci se comporta exactement comme un petit enfant dans les bras de sa mère, bien qu'Il déploya sa toute-puissance lorsqu'Il le jugea nécessaire. Le caractère merveilleux de ces Divertissements vient de ce que le Seigneur comble les désirs de chacun. En effet, lorsqu'Il fit s'abattre les gigantesques arbres arjunas, Il s'était donné pour mission de délivrer les deux fils de Kuvera que la malédiction de Narada avait condamnés à prendre forme d'arbres; mais tout à la fois, Il jouait à quatre pattes dans le jardin de Yasoda, laquelle, de le voir ainsi, goûtait un plaisir purement spirituel. Sri Krsna demeure en toutes circonstances le Seigneur de l'univers, et Il peut agir comme tel quelle que soit sa taille...

Un jour, Krishna ennuyait tant mère Yasoda que celle-ci voulut attacher l'enfant turbulent pour le punir. Mais sa corde était trop courte, et bien qu'elle essaya d'y joindre d'autres cordes pour la rendre plus longue, il en manquait toujours quelques centimètres. Alors que la lassitude la gagnait, le Seigneur ouvrit la bouche, et sa mère affectueuse put y voir tous les univers réunis. Quelle stupéfaction ! Mais par la profonde affection qu'elle portait à Krishna, mère Yasoda pensa que Narayana, le Seigneur tout-puissant, veillait avec bonté sur son fils afin de le protéger contre toutes les calamités qui s'abattaient sans cesse sur Lui. A cause de son amour pour Krishna, elle n'aurait jamais pu concevoir que son propre fils fût Narayana en personne, le Seigneur Suprême. Telle est la yogamaya, la puissance interne du Seigneur Suprême, qui sert à parfaire tous les Divertissements qu'Il partage avec ses différents dévots.

Qui pourrait accomplir de telles merveilles sinon Dieu Lui-même ?

La mentalité qui règne à Vrindâvan convient donc parfaitement aux dévots. Les habitants de Vrindâvan ne se soucient guère de comprendre Krishna. Ils préfèrent L’aimer de façon inconditionnelle.

À Vrindâvan, Krishna ne joue pas le rôle de Dieu, mais bien celui d’un petit pâtre comme les autres. Même s’Il démontre parfois sa Divinité, les dévots n’y prennent pas garde. Ne nous creusons pas trop la tête pour comprendre Krishna, car il n’est

Facebook

VISITEURS

4024095

Visiteurs en Ligne

4024095





Visiteurs par pays