Apprenons à connaître l’Éternel
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Les fonctions administratives des êtres célestes chargés de veiller au maintien de l'ordre universel sont confiées aux êtres possédant les plus hautes vertus dévotieuses. Cependant, s'il arrive que manquent des êtres aussi vertueux, le Seigneur apparaît Lui-même sous la forme de Brahma, de Prajapati, d'Indra, etc., et occupe leur poste respectif. Ainsi, au cours de l'ère du Svayambhuva Manu (nous vivons présentement dans l'ère du Vaivasvata Manu), aucun être n'était apte à remplir les fonctions d'Indra, le roi d'Indraloka, planète céleste. Le Seigneur devint donc Lui-même Indra, et assisté de ses fils, dont Yama, et d'autres êtres célestes, dirigea, sous le Nom de Yajna, les affaires de l'univers.

L’Avatar suivant fut Rsabha Maharaja, fils du roi Nabhi et de son épouse Merudevi. Il traça alors le sentier de la perfection, que suivent tous ceux qui maîtrisent parfaitement leurs sens et qu'honorent toutes les couches de la société.

La société humaine compte huit divisions naturelles. Quatre sont liées aux occupations des êtres : le groupe des intellectuels, celui des dirigeants politiques, des commerçants et agriculteurs et des ouvriers; les quatre autres concernent leur évolution spirituelle : le groupe des étudiants, des chefs de famille, de ceux qui se sont retirés de la vie familiale et sociale, enfin de ceux qui ont embrassé l'ordre du renoncement. Entre tous ces groupes, celui des sages, qui vivent dans le renoncement, est tenu pour le plus haut, car ses membres agissent, par nature, comme maîtres spirituels de tous les groupes humains cités ci-dessus.

Maharaja Rsabha, fils du roi Nabhi et de Merudevi, est un Avatar Suprême. Il enseigna à ses fils comment suivre la voie de la perfection en pratiquant l’obéissance ou soumission, qui purifie notre existence et nous conduit au bonheur spirituel, éternel et perpétuellement grandissant. Chacun recherche le bonheur, mais nul ne sait où trouver le bonheur éternel, le bonheur infini. Des insensés cherchent à remplacer ce bonheur réel par le plaisir des sens, oubliant que ce bonheur matériel se trouve également à la portée des chiens et des porcs. Aucun animal, d'aucune espèce, n'est privé de plaisirs sensuels; tous, au contraire, y compris les humains, peuvent les obtenir en abondance. La forme humaine, cependant, n'est pas faite pour un bonheur aussi bon marché; l'homme est fait pour connaître le bonheur éternel et infini de la réalisation spirituelle, qu'on atteint par l’obéissance ou soumission, en acceptant volontairement de suivre la voie de l'ascèse et de l'abstention des plaisirs matériels. Ceux qui ont été formés à s'abstenir ainsi de tout plaisir matériel ne sont pas troublés par les sens. Ils peuvent prendre la voie du renoncement et en franchir graduellement les étapes, jusqu'à atteindre le niveau de maître érudit respecté de tous les groupes de la société. Le roi Rsabha propagea donc ces enseignements, et lui-même, à la fin, se détacha complètement de tous besoins corporels. Un tel détachement est très rare, et ne doit pas être imité artificiellement par les sots, mais plutôt admiré de tous.

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