Sri Rama, ou Ramacandra, en sa qualité de Seigneur Suprême, fut capable d'exploits qu'aucun homme, y compris le puissant Ravana, qui avait atteint un si haut degré de perfection matérielle, ne saurait accomplir. Il fit construire sur l'océan Indien un pont royal, avec des pierres flottantes. Les savants modernes ont bien fait des recherches sur l'apesanteur, mais ils ne peuvent supprimer le poids de n'importe quel objet dans n'importe quelles circonstances. Cependant, parce que l'apesanteur est créée par le Seigneur, qui fait ainsi flotter les immenses planètes dans l'espace, Il put aussi bien, sur Terre, priver des roches de leur poids, permettant ainsi de construire un pont sans support. Telle est la puissance de Dieu.
Le Seigneur apparut sous les traits de Sri Balarama et de Sri Krishna, dans la famille des Virsnis [la dynastie Yadu], et supprima ainsi le fardeau du monde.
Balarama et Krishna sont les formes originelles de Dieu. Le Seigneur Krishna n'est pas une émanation de l’Avatar Suprême, mais bien le Seigneur Suprême dans sa forme originelle, et Balarama représente sa première émanation plénière. De Baladeva, ou Balarama, provient la première série d'émanations plénières, comptant Vasudeva, Sankarsana, Aniruddha et Pradyumna. Sri Krishna est Vasudeva, et Balarama est Sankarsana.
Puis au début de l'âge de Kali, l’âge de la discorde et des querelles, l’âge actuel, le Seigneur apparaîtra sous la forme de Bouddha, le fils d'Anjana, dans le district de Gaya, à seule fin d'égarer ceux qui jalousent les fidèles.
Bouddha, puissant Avatar, parut dans le district de Gaya (Bihar) en tant que fils d'Anjana. Il répandit une interprétation qui lui est propre du concept de non-violence et rejeta même les sacrifices d'animaux autorisés par les Védas. A l'époque de son avènement, la masse des hommes versait dans l'athéisme et montrait un goût immodéré pour la consommation de chair animale. Sous prétexte d'accomplir des sacrifices védiques, on avait pratiquement transformé chaque maison en abattoir, et il était donné libre cours à la tuerie des animaux. Prenant les pauvres bêtes en pitié, Bouddha se mit à prêcher la non-violence. Il répandit l'idée qu'il n'attachait nulle foi à la norme védique, mais insista fortement sur les effets psychologiques néfastes encourus par l'abattage des animaux. Les hommes du kali-yuga ou l’âge de fer, privés de foi en Dieu et leur intelligence diminuée, adhérèrent alors à ses principes et s'initièrent par cette voie à la discipline morale et à la non-violence, les deux étapes préliminaires à tout progrès dans la réalisation de Dieu. Il leurra de cette manière les athées, car s'ils refusaient de croire en Dieu, ils avaient une foi absolue en lui, qui n'était rien moins qu'une manifestation de Dieu. Les incroyants crurent donc en Dieu, sous la forme de Bouddha. Telle fut sa miséricorde : il fit en sorte que les infidèles croient en lui.
Avant que vienne Bouddha, le trait dominant dans la société, c'était l'abattage des animaux, sous prétexte de sacrifices védiques. Quand l'approche des Vedas n'est pas accomplie à travers la succession disciplique autorisée, les esprits se laissent