L'être vivant, l'être spirituel incarné, est aussi appelé le maître de son propre corps. Il peut en effet, selon son désir, revêtir un corps plus évolué ou se réincarner en un corps inférieur. Il bénéficie d'une certaine indépendance, si infime soit-elle, et devient ainsi responsable du corps qu'il revêtira dans sa prochaine vie. A l'heure de la mort, l'état de conscience qu'il s'est forgé tout au long de sa vie déterminera son prochain état corporel. Qu'il se soit créé une conscience semblable à celle des chiens ou des chats, et l'être renaîtra dans un corps de chien ou de chat [c'est le cas de tous ceux qui s'attachent à ces animaux domestiques ou leur accorde une trop grande importance].

Que sa conscience relève de la vertu, et il prendra le corps d'un être céleste. Et s'il est établi dans la conscience de Krishna appelé aussi conscience de Dieu, il serra emmener sur Krishnaloka, la planète de Krishna, Dieu, la Personne Suprême, dans le monde spirituel, pour y vivre auprès du Seigneur Suprême.

C'est une erreur de croire qu'après la mort plus rien n'existe, ou que tous les êtres vont au même endroit. L'âme spirituelle individuelle et distincte de Dieu se réincarne d'un corps à l'autre, et son prochain corps repose sur son enveloppe charnelle et ses actes actuels. Selon la loi du karma, loi action-réaction, ou loi de cause à effet, elle acquiert un nouveau corps dont à un moment donné il lui faudra également se dévêtir. On voit, en vérité, que le corps éthéré qui transporte le concept du prochain corps, s'enveloppe de ce corps même dans la vie suivante. C'est cette réincarnation d'un corps à un autre et le combat que dans le corps l'âme doit mener, que l'on nomme « la lutte pour l'existence ».

Comprenons que si l'être vivant altère sa conscience en y cultivant les caractères propres aux animaux par exemple, il devra, dans sa prochaine existence, vivre en un corps animal et y jouir à la manière de cet animal.

En vérité, la conscience est pure puisque l'âme d'où elle procède est toujours pure, mais elle s'altère selon sa rencontre avec les trois gunas, les trois attributs et modes d'influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l'ignorance. La vraie conscience, cependant, n'est autre que la conscience de Krishna. Aussi, la vie de l'être humain établi dans la conscience de Krishna, Dieu, la Personne Suprême, est-elle pure.

Mais à nouveau, que cette conscience soit altérée par un concept matériel, et l'être humain obtiendra, dans sa vie future, un corps en harmonie avec ce concept. Il ne renaîtra donc pas nécessairement à nouveau dans un corps humain, mais peut-être dans celui d'un chien, d'un chat, d'un porc, ou d'un être céleste, ou de l'une des 8 400 000 variétés de corps matériels.

L'être spirituel incarné emprunte, au sein de la nature matérielle diverses manières d'exister et y prend jouissance des trois gunas, les trois attributs et modes d'influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l'ignorance, et cela parce qu'il touche