dans le service de Dieu, et le conduit à prendre plaisir à Le servir avec amour et dévotion.
Le Seigneur dit : « Sache-le, celui qui n'abhorre [avoir en horreur, détester] ni ne convoite les fruits de ses actes connaît un renoncement immuable. Libéré de la dualité, il dénoue facilement les liens qui le retiennent à la matière ».
Celui qui s'absorbe dans la conscience de Krishna possède la clé du parfait renoncement, puisqu'il n'abhorre ni ne convoite les fruits de ses actes. Entièrement voué au Seigneur, il détient également la connaissance parfaite. Averti de sa position éternelle par rapport à Krishna, Dieu, la Personne Suprême, il est absolument conscient de ce que Krishna est le Tout, et de ce que lui-même fait partie intégrante de ce Tout. Son savoir est juste en tous points.
Qualitativement, il se sait l'égal de Krishna, par sa nature spirituelle, et, en même temps sous l'angle quantitatif, subordonné à Dieu en tant que partie infime de sa Divine Personne.
Une fois atteinte cette connaissance sur son identité qualitative et sur sa différence quantitative d'avec Dieu, l'être atteint la plénitude, libéré de tout désir comme de tout regret. Le mental ne connaît plus de dualités, car tout, désormais, s'accomplit pour le seul plaisir de Krishna.
Ainsi délivré de la dualité, on atteint, même en ce monde matériel, la libération.
La vraie libération de toutes les souffrances et le véritable renoncement.
Le Seigneur dit : « L'être connaît la perfection de la félicité spirituelle, lorsque, par la pratique, il parvient à soustraire son mental de toute activité matérielle. Alors, une fois le mental purifié, il réalise son identité véritable, et goûte la joie intérieure. En cet heureux état il bénéficie, à travers ses sens purifiés, d'un bonheur spirituel infini. Cette perfection atteinte, l'âme sait que rien n'est plus précieux et ne s'écartera pas de la vérité, mais y demeurera imperturbable, même au cœur des pires difficultés. Telle est la vraie libération de toutes les souffrances nées du contact avec la matière ».
Le Seigneur bienheureux ajoute : « Abandonner les fruits de tout acte, voilà ce qu'entendent les sages par ce mot, “renoncement”. Et ce que les grands érudits nomment “renonçant”, c'est l'état même de l'homme qui pratique ce renoncement. L'homme peut goûter les fruits du renoncement par la simple maîtrise de soi, le détachement des choses de ce monde et le désintérêt à l'égard des plaisirs matériels. Là réside en fait la plus haute perfection du renoncement ».
Ayons une idée précise de ce qu'engendre l'existence matérielle.
Le Seigneur dit : « Comme l'air emporte les odeurs, l'être vivant en ce monde, emporte avec lui, d'un corps à un autre, les diverses manières dont il conçoit la vie ».