En vérité, c’est une autorité nommée par Dieu qui décide du nouveau corps qui nous sera attribué. Lorsque son corps ne fonctionne plus, l’âme doit en revêtir un autre appartenant parfois à une espèce différente. La vie humaine est l’occasion de trouver refuge auprès d’un maître spirituel authentique véritable serviteur de Dieu et, par son intermédiaire, auprès du Seigneur Suprême. Personne ne peut éviter cette lutte pour l’existence avec toutes les souffrances qu’elle entraîne, à moins de s’en remettre à un pur dévot du Seigneur. Tout effort matériel ne peut que modifier superficiellement notre condition, sans jamais pouvoir nous libérer véritablement de la lutte pour l’existence. Notre seul recours est de nous tourner vers un maître spirituel authentique, qui nous révèlera Dieu tel qu’il est, nous transmettra la science de Dieu, nous montrera le chemin qui mène à l’Eternel Suprême et qui nous fera passer de la mort à la vie éternelle.
Nous pouvons obtenir un corps spirituel grâce auquel il nous sera possible de quitter ce monde et d’entrer dans le royaume de Dieu, en nous abandonnant au Seigneur Suprême, en faisant sa volonté et en le servant avec amour et dévotion, nous mettrons ainsi un terme à la renaissance dans ce monde matériel.
Voilà le gain le plus élevé.
Logos 198
La roue de l’existence matérielle.
Le mental matériel recouvrant l’âme l’entraîne d’une forme de vie à une autre. C’est ce que l’on appelle la roue de l’existence matérielle. Du fait de son mental, l’âme expérimente le malheur ou le bonheur matériels. Illusionnée de la sorte, le mental l’incite à de nouveaux actes vertueux et impies avec les conséquences qu’ils entraînent [karma], et l’âme devient ainsi conditionnée.
Les activités du mental sous l’influence de la nature matérielle sont cause de bonheur et de malheur en ce monde. Aveuglée par l’illusion, l’âme individuelle distincte de Dieu poursuit éternellement son existence conditionnée sous différents noms. On qualifie ces êtres d’éternellement conditionnés. En somme, le mental est à l’origine de l’existence conditionnée. C’est pourquoi la pratique du service de dévotion vise à s’assurer la maîtrise du mental et des sens. Une fois le mental maîtrisé, les sens le sont automatiquement, et l’âme se trouve sauvée des suites de l’action vertueuse ou impie.
Si l’on tourne le mental vers Dieu, les sens sont automatiquement employés à son service ; et lorsqu’il absorbe son mental et ses sens dans le service de dévotion, l’être individuel devient naturellement conscient de Dieu. Le mental, vu sa très grande puissance, recouvre l’âme et la plonge dans les vagues de l’existence matérielle. Le mental est ce qui cause l’aspect corporel, l’asservissement et la libération.