véritable évangile », la forme humaine permet d’accomplir d’innombrables actes de religion. Elle permet de combler mille désirs, d’accumuler de grandes richesses. Mais surtout, elle, et elle seule, offre d’obtenir la libération de l’existence matérielle. Le corps étant le produit des efforts combinés du père et de la mère, chaque homme doit se sentir redevable à ses parents, et d’une dette qu’il ne pourra jamais acquitter. S’il arrive, une fois grand que le fils néglige ses parents, manque de les satisfaire par ses actes ou par le don de ses biens, soyons certains qu’il en sera puni après la mort par Yamaraja (le seigneur de la mort et juge des coupables). Si quelqu’un qui est en mesure de le faire néglige de prendre soin de ses vieux parents, et de leur assurer protection, ainsi qu’à ses enfants, à son maître spirituel, aux guides spirituels et autres êtres dépendant de lui, on le tient pour déjà mort, même s’il respire toujours ».
En vérité, tous les êtres humains dès leurs naissances contractent une dette envers Dieu, les grands sages, les ancêtres, les hommes en général et de nombreux autres êtres pour les divers bienfaits qu’ils ont reçus d’eux. Ainsi chacun se trouve-t-il dans l’obligation de s’acquitter de ses dettes en témoignage de sa gratitude.
Dès qu’il voit le jour, l’être vivant contracte trois dettes, envers les grands sages, les êtres célestes et son père. Il est écrit, le fils d’un sage doit passer par une période de célibat afin de liquider ses dettes envers les saints hommes, il doit accomplir des cérémonies rituelles pour s’acquitter de ses obligations envers les êtres célestes, et il doit assurer sa descendance afin de régler la dette qu’il a contracté envers son père. Chacun de nous a assurément contracté une dette envers les êtres célestes, l’ensemble des êtres vivants, la famille, les ancêtres, les sages, ses parents. Mais celui qui s’abandonne complètement à Krishna, celui qui peut accorder la libération, est libéré de toutes ces obligations, même s’il n’accomplit aucun sacrifice. Même s’il ne rembourse aucune de ses dettes, il est libéré s’il renonce au monde matériel pour l’amour du Seigneur Souverain, qui est le refuge de tous les êtres. Celui qui délaisse tous ses devoirs matériels et prend pleinement refuge auprès de krishna, Dieu, la Personne Suprême, le protecteur de tous, n’a plus aucune dette envers les êtres célestes, les grands sages, les êtres vivants ordinaires, les parents, les amis, l’humanité ou même les ancêtres.
L’Avatar Rsabhadeva dit : « L’auteur d’actes intéressés doit sans fin renaître et mourir en ce monde, et jusqu’à ce qu’il ait développé son affection pour Vasudeva (Krishna), il lui sera impossible de secouer le joug des lois de la nature matérielle ».
Ainsi, l’homme qui s’acquitte consciencieusement des devoirs qui lui incombent selon la classe sociale à laquelle il appartient, mais qui omet de développer son amour pour le Seigneur Suprême, Vasudeva, celui-là ne fait que gâcher sa vie humaine.
Krishna confirme également ce point lorsqu’Il enseigne: « L’homme de premier ordre, c’est celui qui trouve en Moi son refuge, dans l’abandon le plus total, et qui, renonçant à toute forme d’occupation matérielle, vit selon Mon enseignement ».