Une loi rigoureuse régit la lutte pour la survie.
Les êtres sans mains sont la proie de ceux qui ont des mains. les êtres sans pattes la proie de ceux qui marchent. Ainsi du faible se nourrit le fort, et la loi universelle veut que chaque espèce soit la nourriture d’une autre.
Il existe, par l’effet par la volonté suprême, une loi rigoureuse régissant la lutte pour survivre, et nul, quelque projet qu’il forme ne peut y échapper, car les êtres qui, contre la volonté de l’Être Suprême abondent dans l’univers matériel, sont soumis au pouvoir souverain de l’énergie d’illusion, mandatée par le Seigneur pour harceler les âmes conditionnées au moyen des trois formes de souffrance matérielle. L’une de ces souffrances, c’est que chaque être doit servir de nourriture à un plus fort. Et nul n’est si puissant qu’il n’ait à subir la domination d’un plus puissant, car le Seigneur a voulu que les êtres soient divisés de telle sorte que chacun ait toujours de plus faibles que lui, mais également de plus forts. Ainsi, lorsqu’un tigre dévore un animal de force moindre, fût-ce un homme, il ne peut encourir aucun reproche, puisque son acte s’inscrit dans le cadre de la loi divine. Mais l’homme a un statut particulier: bien que la loi du plus fort soit toujours applicable, et qu’il lui faille subsister aux dépens d’êtres inférieurs, il peut, et doit, user de bon sens, et répondre à sa nature particulière en obéissant aux préceptes scripturaires, ce à quoi n’ont pas accès les autres êtres. Ainsi, destiné à entreprendre l’œuvre de réalisation spirituelle, l’homme ne doit rien manger qui n’ait été d’abord offert au Seigneur. Celui-ci accepte de son dévot divers mets à base de légumes, fruits, feuilles, céréales et lait, après quoi l’être saint peut partager les reliefs de l’offrande, nommés repas sanctifié; ainsi s’allègent peu à peu les souffrances liées à la lutte pour l’existence.
Dieu dit : « Que l’on M’offre avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l’eau, cette offrande Je l’accepterai »
Même ceux qui consomment la chair des animaux peuvent offrir leur nourriture, non pas directement au Seigneur, mais à l’un de ses agents, et sous certaines conditions rituelles et religieuses. Cependant, les écritures n’encouragent jamais la consommation de nourriture carnée, mais visent plutôt à la restreindre selon certains principes régulateurs. Les saintes écritures originelles appelées aussi « Le véritable évangile », disent bien que toute action doit être accomplie selon les principes régulateurs. Elles donnent des instructions concernant les sacrifices d’animaux, comme la chèvre ou le buffle, devant la déesse Kali. De nos jours encore, de nombreux sacrifices sont accomplis à travers le monde sans tenir compte des saintes écritures. A Calcutta par exemple, on faisait récemment de la publicité pour un abattoir en disant que c’était un temple de la déesse Kali. Dans leur stupidité, ceux qui mangent de la viande et achètent leur nourriture dans ce genre de boutiques, pensent qu’il s’agit du repas sanctifié en l’honneur de la déesse Kali, et que cette nourriture diffère ainsi de la viande ordinaire. Certes, les saintes écritures font mention d’un sacrifice où l’on immole une chèvre ou un animal du même genre