La science spirituelle pure
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d’illusion du Seigneur, qui sont autant de facteurs d’égarement sur la voie de la réalisation spirituelle. Mieux vaudra se contenter de moins, ou même ne rien posséder du tout, et ainsi demeurer libre de tout orgueil déplacé. Par l’influence des gunas, des trois attributs et modes d’influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l’ignorance, l’être connaît la souillure au sein de l’univers matériel. Par suite, plus on progresse spirituellement sur la voie du service de dévotion offert au Seigneur, et plus on se libère de l’attachement à l’illusion matérielle. Une ferme conviction quant à la vie spirituelle et à ses effets permanents s’avère toutefois nécessaire pour atteindre ce but.

Pour pouvoir réaliser véritablement le caractère permanent de l’existence spirituelle, il faut volontairement apprendre à se suffire du minimum de sorte que l’on puisse subvenir sans difficulté à tous ses besoins. En évitant de créer des besoins artificiels, l’homme parviendra plus aisément à se satisfaire du minimum. Par « besoins artificiels », on entend les activités visant le plaisir des sens, sur quoi repose d’ailleurs l’évolution actuelle de la civilisation. Or, une civilisation parfaite trouve son fondement non pas dans le plaisir des sens, mais bien dans l’âme. Les hommes dits civilisés, mais qui ne vivent que pour le plaisir des sens, ne valent guère mieux que des animaux; en effet, ces derniers ne peuvent s’élever au-delà de l’activité des sens. Bien que le mental soit supérieur aux sens, une civilisation qui se fonde sur la pensée spéculative n’a rien d’une société parfaite. Au-delà du mental se trouve l’intelligence; or, c’est de la civilisation de l’intelligence que nous entretient la parole de Dieu. La Bhagavad-gita (Paroles de Krishna, Christ, Dieu, la Personne Suprême), parce qu’elle traite essentiellement de l’intelligence de l’homme, trace la voie évolutive d’une civilisation axée sur l’âme spirituelle, et la science spirituelle pure décrira cette civilisation dans son épanouissement total. L’homme parvenu à ce stade accède alors au royaume de Dieu. Le royaume de Dieu: le soleil, la lune ou l’électricité, bien qu’indispensables en ce monde de ténèbres, n’y sont nullement requis (voir « Le monde spirituel) ». Celui qui fonde sa vie sur les principes d’une civilisation axée sur l’âme, ou, en d’autres termes, qui adopte la voie du service de dévotion, se trouve alors en mesure d’accéder à ce royaume de Dieu, et par là d’atteindre la plus haute perfection de l’existence. Il vivra ainsi éternellement au niveau de l’âme, avec une connaissance parfaite du service d’amour absolu offert au Seigneur.

C’est donc en sacrifiant ses vastes possessions matérielles au bénéfice de cette civilisation de l’âme, que l’être saint se qualifie pour accéder au royaume de Dieu, en comparaison duquel le royaume paradisiaque de notre galaxie parait insignifiant. Ceux qui jouissent des avantages matériels qu’offre une civilisation axée sur le plaisir des sens devraient s’efforcer d’atteindre le royaume de Dieu en suivant les traces de son saint serviteur. Cette voie est préconisée par le Seigneur.

Ni Brahma le démiurge, premier être créé et régent de notre galaxie, ni tous les sages ne connaissent véritablement la toute-puissance de Dieu, la Personne Suprême. Le Seigneur Suprême et Tout-puissant dispose de trois énergies principales, interne, externe et marginale, qui à leur tour se déploient à l’infini. Nul ne pourra donc jamais

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