La science spirituelle pure
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perdons toute notion du corps que nous possédons et de ce qui s’y rattache, et cela, même s’il ne s’agit que d’un sommeil qui ne dure que quelques heures. Pareillement, la mort se résume à un sommeil de quelques mois, le temps requis au façonnement d’une nouvelle cage corporelle, offerte selon nos désirs par les lois de la nature par l’intermédiaire d’une mère particulière. Il s’agit donc tout simplement de changer la nature de nos désirs pendant cette existence, en ce corps même, et il faut pour cela recevoir une formation durant notre vie humaine. Cette formation peut être entamée à n’importe quelle étape de la vie, même quelques instants avant la mort, mais la procédure normale consiste à se voir ainsi formé depuis la plus tendre enfance. L’institution qui assure une telle formation porte le nom d’organisation naturelle de la société, créée par Dieu Lui-même. Cette organisation vise au bien être matériel mais aussi spirituel de tous les êtres humains, et elle est la meilleure voie pour rendre parfaite la vie humaine. Il est donc recommandé à l’homme de trancher les liens qui le retiennent à sa famille, aux implications sociales ou politiques, à l’âge de cinquante ans, si ce n’est plus tôt, et de préparer sa vie future en adoptant l’ordre du renoncement.

Les matérialistes qui occupent dans la société le poste de soi-disant dirigeants demeurent obstinément rivés à la vie familiale sans même tenter le moindre effort pour briser ces liens qui les retiennent enchaînés à ce monde. Victimes des lois de la nature, ils devront revêtir selon leurs agissements un nouveau corps matériel dont ils ignorent la nature et la forme, et le lieu où ils se réincarneront. Au terme de leur existence, ces dirigeants insensés auront peut-être gagné le respect des masses, mais cette gloriole ne leur sera d’aucun secours devant les lois naturelles qui gardent tous les êtres pieds et poings liés sous leur emprise. Il est donc préférable de renoncer de plein gré aux attaches familiales, sociales et autres, pour s’attacher plutôt au service d’amour et de dévotion offert au Seigneur.

L’homme doit se voir offrir de plus hautes aspirations, sans quoi il ne pourra jamais se libérer de ces désirs malsains. Le désir est inhérent à l’être spirituel incarné. Puisqu’il possède une nature éternelle, il est naturel pour lui d’éprouver des désirs, ceux-ci ont un caractère éternel. Mais s’il s’avère impossible de mettre un terme aux désirs, il reste que l’on peut en modifier l’objet. Il faut donc nourrir le désir de retourner auprès de Dieu, en notre demeure originelle sise dans son royaume absolu pour que décroisse naturellement, dans la mesure de notre développement dévotionnel, le désir du gain, des honneurs et de la popularité matérielle. L’être vivant est fait pour s’engager en des actes de service, et ses désirs gravitent autour de cette même attitude de service. Ainsi, du dernier des vagabonds jusqu’au chef d’Etat, tous servent autrui d’une manière ou d’une autre. Mais la perfection d’une telle attitude ne peut s’atteindre qu’en détournant le désir axé sur le service de la matière ou Satan, vers le service spirituel, offert à Dieu.

Pour se préparer à une meilleure existence future, il faut d’abord quitter son prétendu foyer. Celui qui a franchi le cap des cinquante ans doit se libérer le plus tôt possible de toute charge familiale. Parce que notre civilisation se fonde sur une vie

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