Dieu, la Personne Suprême, en diffusant Sa forme universelle, soutient toutes choses extérieurement et intérieurement, au sein de la création.
Ce verset donne une explication très claire de la forme universelle du Seigneur et de Son aspect impersonnel, composé des rayons provenant de son corps originel. Dieu, le Seigneur Suprême, est Lui-même le fondement de la radiance appelée brahmajyoti, qui constitue Son aspect impersonnel. La forme universelle représente donc une forme secondaire du Seigneur, imaginée et impersonnelle, mais celle dotée de deux mains et tenant une flûte éternelle, représente sa forme primordiale, originelle. Le Seigneur diffuse les trois quarts de Son rayonnement dans le monde spirituel, et l'entière manifestation des univers matériels dans l'autre quart. Ainsi, les trois quarts de son rayonnement constituent son énergie interne, et le quart restant, son énergie externe. Quant aux êtres vivants qui habitent aussi bien le monde spirituel que le monde matériel, ils représentent l'énergie marginale du Seigneur et ont le libre choix de séjourner au sein de l'une ou l'autre des énergies, interne ou externe. Les âmes libérées choisissent la manifestation spirituelle, interne, et les âmes conditionnées, la manifestation matérielle, ou externe. Sachant cela, il nous sera facile de conclure, compte tenu de l'importance de l'énergie interne par rapport à l'énergie externe, que le nombre des âmes libérées dépasse de beaucoup celui des âmes conditionnées.
La science de la médecine fut créée par Dieu, la Personne Suprême.
Le Seigneur, sous la forme de Dhanvantari, guérit fort rapidement et par Sa seule renommée personnifiée, les êtres conditionnés que la maladie accable sans fin. Grâce à Lui, les devas jouissent d'une longue vie. Ainsi les gloires de la Personne Divine ne connaissent-elles jamais de fin. Il réclama également une part des sacrifices, et c'est par Lui seul que fut introduite dans l'univers la science de la médecine.
Comme l'a établi le début du Srimad-Bhagavatam, tout émane du Seigneur Suprême, qui représente la source originelle de tout ce qui existe. Nous pouvons donc comprendre d'après ce verset que la science de la médecine fut également créée par Dieu, la Personne Suprême, dans Sa manifestation de Dhanvantari, science qui se trouve inscrite dans les pages des Vedas. Source de tout savoir, les Vedas contiennent également la connaissance médicale nécessaire pour vaincre parfaitement toute maladie. De par la constitution même de son corps, l'être incarné se trouve dans un état pathologique. En fait, le corps, lui-même, est un symbole de maladie, et même si ces maladies varient selon les espèces, elles frappent inéluctablement tous les êtres vivants, tout comme le font la naissance et la mort. Par la miséricorde du Seigneur, il est donc possible de guérir non seulement les maladies physiques et mentales, mais également celle qui assujettit l'âme distincte au cycle des morts et des renaissances successives. Aussi le Seigneur porte-t-Il le nom de bhavausadhi, car de Lui vient la guérison de la maladie que représente l'existence matérielle.