Paroles de Krishna, Christ, Dieu, la Personne Suprême
Page 45 sur 51

De Mes lèvres à présent écoute la nature du renoncement. Les Ecritures distinguent en lui trois ordres.

On ne doit nullement renoncer aux actes de sacrifice, d'austérité et de charité : il faut les accomplir. En vérité, ces sacrifices, austérités et charités sanctifient même les grandes âmes.

Mais toutes ces pratiques, il faut les accomplir sans en attendre aucun fruit, seulement par sens du devoir. Telle est Mon ultime pensée.

Jamais on ne doit renoncer au devoir prescrit. De l'homme qui, sous l'emprise de l'illusion, le délaisse, on dit que son renoncement relève de l'Ignorance.

Et celui qui, par crainte, ou le jugeant pénible, se dérobe au devoir prescrit, on le dit dominé par la Passion. Jamais un tel acte ne peut conférer l'élévation qui résulte du renoncement.

Mais celui qui accomplit le devoir prescrit pour la seule raison qu'il doit être accompli, sans aucun attachement pour les fruits de son acte, celui-là, son renoncement procède de la Vertu.

L'homme intelligent, établi dans la Vertu, qui ne hait l'action défavorable ni ne s'attache à l'action propice, n'éprouve aucun doute quant à l'agir.

Impossible, en vérité, est pour l'être incarné, le renoncement à tout acte. Et donc, le vrai renoncement, on dira que le pratique celui qui renonce aux fruits de l'acte.

Le triple fruit des actes, désirable, indésirable et mixte, guette, après la mort, l'homme qui n'a pas pratiqué le renoncement. Mais le renonçant n'aura ni à jouir ni à souffrir d'un tel fruit.

Laisse-Moi t'instruire des cinq facteurs de l'acte, que décrit la philosophie du sankhya : ils sont le lieu, l'auteur, les sens, l'effort et, surtout, l'Âme Suprême.

Quelque acte, bon ou mauvais, que l'homme accomplisse par le corps, le mental ou le verbe, procède de ces cinq facteurs.

Et donc celui qui se croit seul agissant, qui ne considère pas les cinq facteurs de l'acte, ne montre pas grande intelligence, et se trouve ainsi dans l'incapacité de voir les choses en leur juste relief.

Celui dont les actes ne sont pas motivés par le faux ego (l’identification à son corps, et la domination de la matière et de la nature matérielle), dont l'intelligence ne s'enlise pas, tuât-il en ce monde, jamais ne tue. Jamais non plus ses actes ne l'enchaînent.

Le savoir, l'objet du savoir et le connaissant sont les trois facteurs qui suscitent l'acte. Les sens, l'acte en soi et son auteur forment la triple base de toute action.

Facebook

VISITEURS

4025197

Visiteurs en Ligne

4025197





Visiteurs par pays