Non-violence et respect des animaux terrestres, volants, rampants et aquatiques.
Ma mère était convaincue, et j’ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l’une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine ; que c’est une de ces malédictions jetées sur l’homme par l’endurcissement de sa propre perversité. Elle croyait, et je crois comme elle, que ces habitudes d’endurcissement du cœur à l’égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, sont faits pour férociser les instincts du cœur.
(Lamartine)
Ne mangeons plus de chair animale terrestre et aquatique.
Le poète Shelley fut un végétarien engagé. Dans son essai intitulé « A Vindication of natural Diet », il écrivait : « Que les partisans de l’alimentation carné se forcent à une expérience concluante sur le bien-fondé d’un tel régime et, comme le recommande Plutarque, qu’ils déchirent un agneau encore vivant avec leurs dents et, plongent leur tête dans ses organes vitaux, se désaltèrent dans le sang fumant…Seulement alors seront-ils en accord avec leurs convictions ».
L’intérêt de Shelley pour le végétarisme s’éveilla alors qu’il étudiait à Oxford. Sa femme Harriet et lui l’adoptèrent peu de temps après leur mariage. Dans une lettre datée du 14 mars 1812, sa femme écrivait à une amie : « Nous avons renoncé à la viande pour adopter la pensée pythagoricienne ». Shelley décrit, dans son poème « La Reine Mab », un monde utopique où les êtres humains ne tuent pas les animaux à des fins alimentaires.
« Jamais plus désormais
Tuera-t-il l’agneau qui le regarde
Pour dévorer monstrueusement sa chair en lambeaux,
Qui, vengeant encore la loi violée de la nature,
Alluma toutes les humeurs putrides dans son corps,
Et toutes les passions funestes, toutes les vaines croyances,
La haine, le désespoir et le dégoût dans son esprit,
Les germes de la misère, du crime, de la maladie et de la mort ».