Apprenons à connaître l’Éternel
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la même nature qualitative que Dieu, la Personne Suprême. C'est à tort que l'on se croit différent d'autrui du simple fait des différences corporelles qui nous séparent. En d'autres termes, c'est en raison des différences entre les corps que l'âme spirituelle nous semble différente pour chacun.

Krishna donna ensuite un bel exemple s'appuyant sur les cinq éléments matériels. L'ensemble des éléments matériels, la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther, se trouvent partout présents en ce monde, que ce soit dans un pot de terre, dans une montagne, dans les arbres ou dans un pendant d'oreille. Partout donc, sont présents ces cinq éléments en proportions et quantités variées. La montagne représente une manifestation colossale de la combinaison de ces éléments, alors qu'un petit pot de terre comporte également les mêmes éléments, mais en quantité moindre. Ainsi, tous les objets matériels, bien que de formes et volumes divers, se composent des mêmes ingrédients. De même, les êtres vivants, depuis Krishna et les millions de formes de Visnu, ou Visnu-tattvas, jusqu'aux êtres distincts qui revêtent en ce monde les formes les plus diverses, de celle de Brahma (le démiurge et premier être créé) à celle de la plus petite fourmi, tous participent de la même nature spirituelle. Peut-être leur taille, ou leur aspect quantitatif, varie-t-il, mais leur nature qualitative est la même pour tous. Krishna, Dieu, le Seigneur Suprême, représente le plus grand de tous les êtres vivants : Il assure leur maintien à tous et pourvoit au moindre de leurs besoins. Quiconque connaît cette philosophie possède le savoir parfait. L'aphorisme védique tat tvam asi, « Tu es le même », ne signifie donc nullement que tout un chacun est Dieu, mais que tous ont qualitativement la même nature que Dieu.

Après avoir entendu Krishna résumer l'entière philosophie spiritualiste, Vasudeva se trouva extrêmement satisfait de son Fils. Euphorique, il se trouva incapable de dire un mot, et demeura donc silencieux. Pendant ce temps, Devaki, la mère de Krishna, s'assit au côté de son époux. Elle avait entendu dire que jadis, Krishna et Balarama, pour faire preuve de bonté envers leur précepteur, lui avaient ramené son fils, qu'Ils avaient dû reprendre à Yamaraja, le seigneur de la mort. Depuis qu'elle avait eu vent de cet incident, elle pensait souvent à ses propres fils, tués par Kamsa, et ce souvenir la plongeait dans la plus profonde tristesse.

Par compassion pour ses fils décédés, Devaki fit appel à Krishna et Balarama :

« Mon cher Balarama, Ton Nom même indique que Tu procures à tous, et sans limites, le plaisir et la force. Ta puissance infinie ne peut être saisie par notre mental ou notre verbe. Et toi, mon cher Krishna, tu es le Maître de tous les yogis. Je te sais également le Maître des Prajapatis, comme Brahma et ses assistants, et tu es encore la Personne Suprême et Originelle, Narayana. Je tiens aussi pour certain que vous êtes descendus sur terre afin de détruire tous les mécréants qui se sont égarés dans le cours du temps. Ils ont perdu la maîtrise de leur mental et de leurs sens, ils ont quitté le niveau de la vertu et délibérément négligé les instructions des écritures révélées en vivant une existence d'extravagance et d'impudence. Vous êtes venus en ce monde afin d'atténuer le fardeau du monde en détruisant tous ces dirigeants impies. Mon cher

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