Apprenons à connaître l’Éternel
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facilement égarer par le langage fleuri qui véhicule cet immense savoir. D'esprits aussi infortunés, le Seigneur affirme qu'ils se fourvoieront nécessairement, parce qu'ils ne reçoivent pas la connaissance des Vedas à partir des sources purement spirituelles de la succession disciplique. En effet, ils ne voient pas au-delà des sacrifices rituels. Toute la connaissance contenue dans les Vedas est destinée à nous élever graduellement jusqu'au Seigneur Suprême. Tous les textes védiques sont centrés sur la connaissance du Seigneur Suprême, de l'âme distincte, de l'ordre universel et des liens existant entre ces divers objets. Lorsqu'on connaît ces liens, on commence d'agir en conséquence, et le but de l'existence, qui est de retourner à Dieu, alors s'atteint le plus facilement du monde. Mais par malheur, les gens qui possèdent une fausse érudition sur les Vedas se laissent fasciner par les seules cérémonies, ou rites, purificatoires, et leur progrès spirituel est ainsi entravé.

Bouddha est venu pour conduire vers le théisme tous ces impies, égarés par l'athéisme. C'est pourquoi il voulut tout d'abord mettre un terme à leur habitude de massacrer les bêtes. Les tueurs d'animaux représentent en fait des éléments de danger sur la voie du retour à Dieu. On en distingue deux types : ceux qui massacrent les bêtes à proprement parler, mais également ceux qui ont délaissé leur identité spirituelle, puisqu'on nomme l'âme aussi parfois « l'animal », ou l'être vivant. Maharaja Pariksit affirmait que seuls les assassins d'animaux ne pourront jamais goûter le message sublime du Seigneur Suprême. Par suite, si les hommes veulent s'initier à la voie du retour à Dieu, ils doivent d'abord et avant tout mettre fin à toute tuerie animale, sous l'une et l'autre de ses formes. Il est absurde de croire que le massacre des animaux ne freine en rien la réalisation spirituelle. Avec l'âge de Kali sont apparus un grand nombre de prétendus maîtres spirituels propageant cette idée dangereuse et encourageant par là, sous le couvert de la loi védique, l'abattage des animaux. La question a d'ailleurs déjà été soulevée lors d'une conversation entre Sri Caitanya et Maulana Chand Kadi Shaheb : les sacrifices d'animaux recommandés dans les Vedas n'ont rien à voir avec le massacre d'innocentes bêtes dans les abattoirs. Mais parce que les démoniaques, ou les faux érudits des Vedas, insistaient si fortement sur cet aspect des sacrifices d'animaux, Bouddha ne put que feindre de renier l'autorité des textes sacrés. Il n'agit de la sorte qu'afin d'arracher les hommes à ce vice de tuer les animaux, et aussi pour protéger les pauvres bêtes du massacre que leur réservaient leurs « aînés », si désireux -en paroles- de fraternité, de paix, de justice et d'égalité universelles. Où est donc la justice lorsqu'on permet que soient tuées d'innocentes bêtes ?

Bouddha voulut donc mettre un terme définitif à toute cette boucherie, et son culte de la non-violence fut propagé dans ce but, non seulement en Inde, mais aussi loin hors du continent.

D'un point de vue technique, on dira que la philosophie de Bouddha est une forme de l'athéisme, car elle ne reconnaît pas le Seigneur Suprême et renie l'autorité des Vedas, les saintes écritures originelles. Mais il ne s'agit là que d'une manœuvre de camouflage de la part du Seigneur. Bouddha, en tant que manifestation divine,

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