Ceux qui sont réellement éclairés du pur savoir divin, ne voient plus le corps de matière blanc, noir, jaune, rouge, métis, ou la forme matérielle animale ou végétale, mais uniquement l'entité spirituelle qui s'y trouve. Dès lors ils éprouvent à l'égard de tous les êtres humains sans exception, un égal amour. Ils vont plus loin encore, car dans tous les corps d'animaux et de végétaux ils ne voient aussi que l'âme spirituelle qui s'y trouve, et ne font pas non plus de différence entre un homme, une femme, un chien, un chat, un éléphant, une fourmi, un arbre ou un brin d'herbe, ils les aiment tous d'un égal amour. A travers l'enveloppe matérielle, ils ne voient que l'entité spirituelle incarnée qui y réside.

C'est cela aimer vraiment son prochain. Voilà pourquoi Dieu commande depuis des millénaires de ne pas manger de viande, de poisson et d'œuf, de protéger tous les animaux terrestres et aquatiques, et de ne pas détruire les végétaux.

En vérité, nous sommes tous les servantes et les serviteurs éternels de Dieu.

Nous avons désirés être à la place de Dieu, voilà pourquoi le Seigneur nous a envoyé dans le monde matériel, afin que nous l'imitions.

Comprenons bien que tous ceux qui sont envieux du Seigneur et qui conteste sa position de Bénéficiaire Suprême de tout ce qui est, de tous les fruits des actes et de tous les sacrifices, ne peuvent en aucun cas demeurer dans le monde spirituel pendant une période donnée. Quand cela arrive, l'être vivant est immédiatement déchu du monde spirituel, car l'envie du Seigneur n'y existe pas.

Ainsi, quand un être envie le Seigneur, il en devient automatiquement le concurrent et développe en lui le désir de jouir de ce qui appartient à Krishna, la personne Suprême et Souveraine. Cela ne doit pas être.

Dès que l'être spirituel incarné prend conscience de sa véritable condition et position, celle d'être le serviteur éternel de Dieu, il se libère de toutes les souffrances et de toutes les difficultés matérielles.

Le commencement de la véritable existence débute et coïncide avec l'abandon que fait l'entité spirituelle sainte de son être à la Personne Suprême et Absolue, Dieu, en pleine conscience du fait qu'elle ne fait qu'Un sur le plan qualitatif avec l'Absolu, mais en même temps, qu'elle occupe par rapport à Lui, éternellement, la position de servante de Dieu.

Au niveau matériel, l'être individuel et distinct de Dieu se croit par erreur le seigneur et maître de tout ce qui l'entoure, et il doit ainsi subir les attaques répétés des trois formes de souffrance : celle causée par notre corps et notre mental, celle causée par les autres entités vivantes et celle causée par les puissances naturelles, contre lesquelles nous demeurons impuissants.

Mais dès qu'il prend conscience de sa condition véritable, celle de serviteur devant l'Absolu, il se libère de toutes les souffrances. Aussi longtemps que l'être s'efforce de