voyagé sous diverses formes [corporelles] en ce monde, dont chacune était issue de quelque femme [le Seigneur désigne ici la nature matérielle].
Pour aider l'âme incarnée à mieux comprendre le mécanisme de son conditionnement au sein de la nature matérielle, le Seigneur utilise un langage allégorique. Il compare le corps matériel à une cité dans laquelle l'occupant [l'âme] cherche à jouir de ses sens.
Le Seigneur continue : Dans cette cité [le corps matériel], on retrouve cinq jardins, neuf portes, un gardien [un protecteur], trois logements, six familles, cinq magasins, cinq éléments matériels et une femme, qui est la maîtresse du foyer.
Chère amie, les cinq jardins représentent les cinq objets de la satisfaction des sens [olfactif, auditif, tactile, visuel et gustatif], et le gardien est le souffle vital, qui circule à travers les neuf portes [les neuf orifices du corps ; deux yeux, deux oreilles, deux narines, la bouche, l'anus et les organes génitaux]. Les trois logements symbolisent les éléments essentiels : le feu [la chaleur], l'eau et la terre. Les six familles sont constituées par l'ensemble que forment le mental et les cinq sens [la vue, l'odorat, le toucher, le goût et l'ouïe].
Les cinq magasins sont les cinq organes d'action [les bras, les jambes, la bouche, les organes génitaux et l'anus], agissant par l'intermédiaire des forces combinées des cinq éléments [la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther], qui sont éternels. L'âme se tient derrière ce déploiement d'activité. En réalité, c'est une personne, elle-même destinée au plaisir. Toutefois, parce qu'elle est maintenant cachée dans la citée du corps, elle est privée de savoir.
Lorsque tu viens habiter un tel corps, avec la femme des désirs matériels [Par exemple, avant de renaître dans le corps d'une femme, l'âme était dans un corps d'homme, mais à cause de certains actes coupables, elle a dû revêtir dans sa vie suivante le corps d'une femme. Le Seigneur enseigne clairement que le corps féminin est de nature inférieure. Toutefois, en se réfugiant auprès de Dieu, la Personne Suprême, même un être de basse naissance peut s'élever à la plus haute perfection. C'est lorsque son intelligence spirituelle est réduite que l'être doit prendre une naissance inférieure], le plaisir matériel te subjugue complètement et te fait oublier ta vie spirituelle. A cause de tes conceptions matérielles, tu es obligé de subir toutes sortes de conditions misérables.
A vrai dire, tu n'es pas la fille de Vidarbha, pas plus que cet homme, Malayadhvaja, n'est ton mari bienveillant tout comme tu n'étais pas en fait, dans ta précédente naissance, le mari de Puranjani. Tu es simplement emprisonnée dans ce corps aux neuf portes.
Tu crois parfois être un homme, d'autres fois une femme chaste, et d'autres fois encore un eunuque. Tout cela provient du corps créé par l'énergie illusoire. Sache donc que cette énergie illusoire est Ma puissance, et qu'en vérité, toi et Moi nous