ans. Il n’y a pas de différence entre ce lieu terrestre et Goloka Vrindavana, dans le monde spirituel, mais une telle vision n’est accessible qu’à celui (ou celle) qui s’est purifié par le service d’amour et de dévotion offert à Dieu]. Parfois, Il pleurait ou riait tout comme un enfant : on eût dit un lionceau.
Nanda Maharaja avait la charge des terres appartenant au roi Kamsa, mais parce qu’il était un membre de la communauté agricole et marchande, il gardait des milliers de vaches. De même que les administrateurs et les guerriers se doivent de protéger les humains, les agriculteurs et les marchands ont pour devoir de protéger les vaches. Parce que le Seigneur n’était encore qu’un enfant, Lui et ses amis pâtres s’étaient vus confier la garde des veaux. Ces pâtres étaient en fait de grands sages et spiritualistes lors de leurs vies précédentes. Après un grand nombre d’existences vertueuses, ils obtinrent la compagnie du Seigneur et purent jouer avec Lui comme s’ils étaient ses égaux. Ces jeunes pâtres ne se soucièrent jamais de savoir qui était véritablement Krishna ; ils ne faisaient que jouer avec Lui, leur plus intime et adorable ami. Ils concevaient tant d’amour pour Lui que, le soir venu, ils ne songeaient qu’au matin suivant, quand ils pourraient à nouveau rencontrer le Seigneur et parcourir avec Lui les forêts en gardant les troupeaux.
Les forêts qui longeaient la Yamuna s’étendaient en jardins magnifiques remplis d’arbres fruitiers, manguiers, jacquiers, pommiers, guavas, orangers, palmiers, vignes, baies… et de toutes sortes de plantes et de fleurs odorantes. Comme ces forêts se trouvaient sur le bord de la rivière, les branches des arbres portaient naturellement de nombreux oiseaux aquatiques ainsi que des paons. Tous les arbres, oiseaux et animaux de ces forêts étaient en fait des êtres vertueux qui avaient choisi de naître dans ce royaume spirituel de Vrindavana à seule fin de contribuer au plaisir du Seigneur et des jeunes pâtres, Ses compagnons éternels. La région de Vrindavana, théâtre des jeux d’enfance du Seigneur, existe encore de nos jours, et quiconque visite ces lieux y trouve la même félicité spirituelle qu’autrefois, même si le Seigneur n’y est plus visible à nos yeux imparfaits. Le Seigneur Chaitanya, l’Avatar d’Or, a enseigné que cette région est identique au Seigneur Lui-même, et donc digne de recevoir l’adoration des êtres saints, dévots et dévotes de Krishna, Dieu, la Personne Suprême. Parce que ces lieux sont identiques au Seigneur, des dévots tels qu’Uddhava et Vidura les visitèrent il y a cinq mille ans pour jouir d’un contact direct avec le Seigneur, qu’Il y soit visible ou non. Des milliers d’êtres purs peuplent encore les lieux saints de Vrindavana, et tous s’y préparent à retourner vers Dieu, en leur demeure originelle, sise dans le royaume éternel du Seigneur.
Se promenant dans la foret de Vrindavana, Krishna dit à son frère aîné, Balarama, qui est en vérité sa première émanation plénière :
« Cher frère, de nous tous tu es le premier, et tes pieds pareils-au-lotus sont l’objet de l’adoration des être célestes. Regarde ces arbres, riches de fruits, qui se sont courbés pour adorer tes pieds pareils-au-lotus. On dirait qu’ils s’efforcent de percer les ténèbres qui les obligent à prendre forme d’arbre. En vérité, les arbres qui poussent