La première sera consacrée aux études, l’étudiant devant se qualifier par l’assimilation de connaissances adéquates et l’observance du vœu de célibat et de continence, tout entier dévoué au service du maître spirituel et renonçant aux plaisirs des sens. Le postulant doit mener une vie d’austérité et de pénitence. La seconde tranche de la vie est celle de la vie de famille, de la vie conjugale, qui permet de jouir de façon restreinte des plaisirs de ce monde. Mais personne ne doit pour autant passer le troisième quart de sa vie au sein de la famille ; il faut alors reprendre les austérités pratiquées lors du célibat, et ainsi trancher ses attaches à la vie de famille. Puis, une fois dégagé de ces liens matériels, on doit pénétrer dans la quatrième phase de l’existence, et accepter le renoncement total à toute vie familiale et sociale dans le but de maîtriser parfaitement les sens et le mental, et de s’engager pleinement dans le service de Dieu.
En tant qu’Âme Suprême de tous les êtres, sise en leur cœur, J’observe chacun de leurs actes à chaque étape de leur vie. Quel que soit la condition où il se situe, celui que Je vois remplir avec sérieux et sincérité les devoirs désignés par son maître spirituel, et dédier ainsi son existence à le servir, celui-là Me devient infiniment cher. Quant en la période de célibat, si l’on peut s’y fixer sous les directives du maître spirituel, c’est une excellente chose ; mais si le postulant ressent l’appel de la chair, il doit prendre congé de son maître spirituel après l’avoir satisfait suivant ses nobles désirs. La coutume védique veut qu’un présent soit alors offert au maître spirituel. Le disciple adoptera ensuite la vie de famille, et prendra épouse selon les rites religieux.
Je n’ai besoin de rien ; mais si Mon dévot, par amour, Me présente une offrande, fût-elle insignifiante, c’est avec grand plaisir que Je l’accepte. En contrepartie, si un incroyant Me présente une offrande, fût-elle de haute valeur, il ne Me plaît point de l’accepter, car Je n’apprécie en vérité que ce qui M’est offert avec amour et dévotion. Ainsi, que Mes purs dévots M’offrent les choses même les plus simples, une petite fleur, un petit bout de feuille, un peu d’eau, un petit fruit, mais imprègnent leur offrande d’amour et de dévotion, non seulement Je l’accepte avec joie, mais c’est pour Moi un grand plaisir que de la consommer.
Après tout, vous devriez savoir qu’il n’était pas dans Mon intention de vous quitter ; notre séparation fut ordonnée par la providence, qui en fait a la haute main sur tout, et agit comme elle l’entend. Cette même providence cause la rencontre de différentes personnes, pour ensuite les disperser à son gré. Nous observons parfois qu’en présence de nuages et d’un vent violent, des fragments de coton et d’infimes particules de poussière se mélangent entre eux ; mais lorsque s’apaise le vent, ils se séparent à nouveau, dispersés dans toutes les directions. De même, le Seigneur Suprême est le créateur de toutes choses, et les divers objets que nous connaissons représentent autant de manifestations de son énergie. C’est par sa volonté suprême que nous nous trouvons tantôt réunis, tantôt séparés. Nous pouvons donc conclure qu’en dernière analyse, nous dépendons absolument de sa volonté.