très nombreux objets de jouissance. C’est la raison pour laquelle nous recevons divers corps. Selon les idées que nous suggère notre mental, nous œuvrons de diverses manières, animés de désirs variés, et les avantages que nous désirons nous sont octroyés par la nature matérielle sur l’ordre de Dieu, la Personne Suprême. Nous sommes ainsi de plus en plus enchaînés à des conceptions matérielles et illusoires. Voilà quelle est la raison de nos souffrances ici-bas. Une activité en engendre une autre, et toutes résultent des idées issues de notre mental.
L’être individuel ayant une conception corporelle de la vie est absorbé par ce corps qui est une combinaison des éléments physiques, des cinq organes de perception, des cinq organes d’action et du mental. Il endure en son mental trois sortes d’épreuves ou souffrances : celles issues du corps même et du mental, celles causées par d’autres êtres vivants, et celles qui ont pour origine les êtres célestes eux-mêmes et la nature matérielle sous forme de froid et chaleur extrêmes, voire la foudre, les séismes, les ouragans, la sècheresse, les pluies abondantes, les tremblements de terre, etc. Ainsi le corps est-il la source de toutes sortes de misères. Bien qu’ayant une durée limitée, le corps est la cause de toutes les misères de l’existence matérielle.
L’être incarné crée lui-même, par ses pensées, la condition matérielle dans laquelle il se trouve. Comme la matière est destructible, il doit naturellement souffrir. Autrement, l’être vivant est détaché de toutes les conditions matérielles. Celui qui parvient au niveau spirituel et qui comprend parfaitement qu’il est une âme spirituelle, arrête de se plaindre ou d’aspirer à toutes sortes de choses.
Le Seigneur dit : « Celui qui est ainsi établi dans la transcendance réalise du même coup l’Être Suprême et devient pleinement joyeux. Jamais il ne se lamente ni ne désire avoir quoi que ce soit. »
Le Seigneur ajoute : « Les êtres, dans le monde des conditions, sont des fragments éternels de Ma Personne. Mais parce qu’ils sont conditionnés, ils luttent avec acharnement contre les six sens, et parmi eux, le mental. »
En réalité, l’être spirituel infime fragment et partie intégrante de Dieu, la Personne Suprême, n’est pas affecté par les conditions matérielles. Mais, parce que le mental est affecté, les sens le sont également, et l’être mène ainsi un combat pour la vie dans cette galaxie matérielle. Il nous faut considérer avec soin la position de l’âme. En d’autres termes, essayons de savoir qui nous sommes vraiment, le corps, le mental ou l’âme. Réfléchissons à notre origine réelle, à notre destination une fois que nous aurons abandonné notre corps, et à la raison pour laquelle une peine matérielle nous accable parfois. Essayons de comprendre notre position réelle de cette manière, puis nous serons capables de renoncer à notre vain attachement au matérialisme, au plaisir de sens et aux choses de ce monde matériel. Nous pourrons également renoncer à la croyance selon laquelle notre galaxie matérielle, où n’importe quelle chose qui n’est pas directement en rapport avec le service de Krishna, est éternel.