Continuera-t-il à l’avenir ?
Les instructions spirituelles données par Krishna, Dieu, la Personne Suprême conviennent parfaitement à l’âme incarnée et conditionnée par la matière en proie à l’illusion. Notre galaxie est temporaire, néanmoins, par suite de notre karma antérieur, nous venons ici-bas pour y recevoir des corps divers; ceci a pour effet de créer des liens éphémères nés des rapports sociaux, de l’amitié, de l’amour, de la nationalité, etc., qui se terminent tous avec la mort. Ces rapports temporaires n’existaient pas par le passé, et n’existeront pas davantage à l’avenir. C’est pourquoi, au moment présent, les prétendus liens et rapports de parenté ne sont que des illusions, car ils ne concernent que le corps et pas l’âme.
De même que de petits grains de sable sont tantôt réunis tantôt séparés par la force des vagues, les êtres vivants qui ont accepté de revêtir des corps matériels se trouvent parfois réunis et d’autres fois séparés par la force du temps. La méprise de l’âme conditionnée vient de sa conception corporelle de la vie. Le corps est matériel, mais l’âme qui se trouve à l’intérieur, est spirituelle. C’est là ce que l’on entend par « compréhension spirituelle ». Malheureusement, celui qui est plongé dans l’ignorance sous l’influence de l’illusion matérielle considère le corps comme son « moi » véritable. A l’instar de petits grains de sable, les corps entrent en contact les uns avec les autres, puis ils sont séparés par le temps, et, dans leur illusion, les gens se lamentent pour des questions d’union et de séparation. Il n’est pas question de bonheur pour celui qui ne sait pas cela.
Voici la première instruction que donne le Seigneur.
« A l’instant de la mort, l’âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu’elle est passée, dans le précédent, de l’enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas celui qui a conscience de sa nature spirituelle. »
Nous ne sommes pas le corps; nous sommes des êtres spirituels emprisonnés dans un corps de matière. Notre véritable intérêt est de comprendre cette vérité; alors nous pourrons faire d’autres progrès dans le domaine spirituel. Sinon, si nous nous en tenons à notre conception corporelle de la vie, notre existence misérable en ce monde continuera à jamais. Les arrangements politiques, les œuvres de bienfaisance sociale, l’assistance médicale ainsi que les autres programmes que nous avons mis sur pied en vue de la paix et du bonheur de l’humanité seront transitoires. Nous aurons à subir les souffrances de la vie matérielle les unes après les autres. C’est pourquoi on dit de cette existence qu’elle est un véritable réservoir de conditions misérables.
Les graines que l’on sème deviennent parfois des plantes, mais parfois il n’en est rien. Il arrive que le sol ne soit pas fertile et que l’ensemencement se révèle improductif. De même, un homme, influencé par la puissance du Seigneur Suprême, peut engendrer un enfant, mais parfois la conception n’a pas lieu. Aussi ne devrait-on pas se lamenter sur les liens de parenté artificiels qui, en fin de compte, sont