La science spirituelle pure
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matérielle, et graduellement, en proportion de l'amoindrissement de son désir malsain, il en viendra à jouir du bonheur spirituel. Un mantra védique précise qu'en proportion du savoir acquis au contact du Seigneur Suprême, il goûte à l'existence d'éternelle félicité qui lui est propre.

Krishna met en contraste la nature éternelle de l’âme (le vrai soi) avec la nature temporaire du corps matériel (enveloppe extérieure de l’âme). L’âme (âtmâ) est éternelle; elle continue d’exister même après la mort du corps :"L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps."(20)

À la mort, l’âme transmigre dans un nouveau corps :"À l’instant de la mort, l’âme revêt un nouveau corps, l’ancien devenu inutile, de même qu’on se défait de vêtements usés pour en revêtir de neufs."(22) Le sage est celui – ou celle – qui, sachant que le vrai soi, c’est l’âme éternelle, n’est jamais troublé par ce changement de corps ("la mort") et n’est guère concerné par les joies et peines du corps de matière. Une telle personne est digne de la libération. Le vrai soi est éternel et jamais sujet à la mort.

L'âme spirituelle doit-elle nécessairement avoir un corps, fût-il spirituel ou matériel?

L'âme a déjà un corps spirituel, et le corps matériel vient recouvrir ce dernier. Mon véritable corps est donc spirituel, et tous les corps que je revêts successivement s'opposent à ma nature réelle qui est d'être le serviteur de Krsna. Tant que je n'assume pas ce rôle, je demeure esclave de la matière, et selon les lois rigoureuses de l'énergie matérielle, je dois revêtir, l'un après l'autre, de nombreux corps de matière qui répondent, chaque fois, à mes nouveaux désirs. Bien que les êtres conditionnés s'imaginent être les seuls maîtres de leur destin, ils se trouvent assujettis à chaque instant à la loi du karma:

"Sous l'influence des trois gunas, l'âme égarée croit être l'auteur de ses actes alors qu'en réalité, ils sont accomplis par la nature."(B.g., 3.27) Cet égarement vient de ce que l'être vivant pense être le corps. Or, dans la Bhagavad-gita (18.61), Krsna enseigne également:

"Le Seigneur Suprême Se tient dans le cœur de tous les êtres, et dirige leurs errances à tous, chacun se trouvant comme sur une machine constituée d'énergie matérielle."(B.g., 18.61)

Les différents corps qui nous sont attribués par la nature matérielle sont tels des machines nous servant de véhicules. Tantôt nous nous élevons vers les espèces supérieures, tantôt nous nous dégradons. Mais l'être qui, par la miséricorde du maître spirituel et de Krsna, reçoit la semence du service de dévotion et la cultive, peut échapper au cycle des morts et des renaissances, et voir ainsi son existence couronnée de succès. Faute de quoi, il devra monter et descendre sans fin l'échelle

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