Apprenons à connaître l’Éternel
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à ces divertissements du Seigneur, car tous désirent Le voir heureux. Jamais les êtres saints ne cherchent à affirmer leur individualité dans l'indépendance; au contraire, ils utilisent leur individualité pour satisfaire les désirs du Seigneur, et cette coopération entre les sages saints et le Seigneur fait la perfection des divertissements de Krishna.

Krishna, le Seigneur Suprême, ayant prévu l'anéantissement de sa dynastie par sa puissance interne, se rendit au bord de la rivière Sarasvati, prit quelques gouttes d'eau dans sa main et les aspira. Puis Il s'assit sous un arbre.

Toutes les activités des Yadus et des Bhojas mentionnées précédemment furent accomplies par le jeu de la puissance interne du Seigneur, qui désirait les renvoyer en leurs demeures respectives après avoir terminé leur mission sur terre. Ils étaient tous ses fils et petits-fils, et jouissaient d'une protection totale grâce à l'affection paternelle que leur portait le Seigneur. Les membres de la famille du Seigneur étaient soit des manifestations de ses émanations plénières, soit des incarnations des êtres célestes habitant les planètes édéniques. C'est pourquoi, avant son départ, Il les sépara par sa puissance interne. Avant de retourner en leurs demeures respectives, ils furent envoyés au lieu saint de Prabhasa, où ils accomplirent des actes de vertu et où ils burent et mangèrent à satiété. C'est ensuite seulement qu'un arrangement fut fait pour que chacun retourne d'où il venait, de manière à ce que les autres puissent voir que la puissante dynastie Yadu n'était plus de ce monde.

Cette démonstration de sa puissance interne est éternelle, si bien que nul ne devrait considérer que les Yadus et les Bhojas ont péri dans une banale guerre fratricide suscitée par l'ivresse.

L’âme pure Uddhava reprit son récit :

« Après L'avoir ainsi suivi, je vis mon Seigneur et Maître Krishna assis seul et plongé dans ses pensées, ayant trouvé refuge auprès des rives de la Sarasvati, Lui le refuge de la déesse de la fortune. Sombre est le Corps du Seigneur mais aussi éternel, tout de félicité et de savoir, et d'une indicible beauté. La sérénité habite ses yeux aux reflets rougeâtres comme le soleil levant. A ses quatre bras, aux emblèmes distinctifs qu'Il tenait et à son vêtement de soie jaune, je pus aussitôt reconnaître en Lui le Seigneur Suprême, Dieu. Il était assis, appuyé contre un jeune banian, son pied droit pareil-au-lotus posé sur sa cuisse gauche, et bien qu'Il eût renoncé au confort du foyer, je Le trouvai plutôt heureux en l'observant dans cette posture ».

Le Seigneur avait terminé ses divertissements dans ce petit univers (de tous les univers (galaxies) la Voie Lactée est le plus petit, car le plus jeune), mais comme Il est absolu et connaît une félicité éternelle, qu'Il abandonne quelque chose ou qu'Il s'en occupe ne fait aucune différence. Le Seigneur s'apprêtait ainsi à quitter notre univers pour se rendre dans un autre, à la manière du soleil qui, simultanément, se lève sur une planète et sur une autre se couche, mais sans pour autant changer de position.

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