Personne Souveraine, source originelle de toute création, et l’Âme Suprême, l’Âme de toutes les âmes.
C’est en raison de Ma suprématie, par crainte de Moi, que souffle le vent. Par crainte de Moi que brille le soleil et qu’Indra, le maître des nuages, fait tomber la pluie. Par crainte de Moi encore que brûle le feu et que va la mort, prenant son dû. Les spiritualistes, enrichis du savoir spirituel et du renoncement, et absorbés dans le service de dévotion pour leur bénéfice éternel, cherchent refuge à Mes pieds pareils-au-lotus ; et puisque Je suis le Seigneur, ils se qualifient ainsi pour entrer dans Mon royaume divin sans crainte aucune. Par suite, les hommes dont les pensées se fixent sur le Seigneur, pratiquent intensivement le service de dévotion. Tel est le seul moyen d’atteindre la perfection ultime de l’existence.
La perfection de la connaissance spirituelle.
Ces paroles du Seigneur Suprême décrivent ce qu’est la perfection spirituelle, que l’on peut connaître même dans l’univers matériel.
Krishna, Dieu, la Personne Suprême dit :
Le dévot, envieux de rien, qui se comporte avec tous en ami bienveillant, qui de rien ne se croit le possesseur, qui est libéré du faux ego [de la domination de la matière, et de l’identification au corps] et reste le même dans la joie comme dans la peine, qui pardonne, qui toujours connaît le contentement et s’engage avec détermination dans le service de dévotion, et dont le mental et le corps sont abandonnés au Seigneur Suprême, celui-là M’est très cher.
Le dévot qui jamais n’est cause d’agitation pour autrui et que joies et peines n’affectent pas, qui ne dépend en rien des modes de l’action matérielle, l’être pur, expert en tout, libre de toute anxiété, libéré de la souffrance, et qui ne recherche point le fruit de ses actes, celui-là M’est très cher.
Celui qui ne se saisit ni de la joie ni de la peine, qui ne s’afflige ni ne convoite, qui renonce au favorable comme au défavorable, celui-là, Mon dévot, M’est très cher.
Celui qui se montre égal envers l’ami ou l’ennemi, qui demeure le même dans la gloire ou l’opprobre, la chaleur ou le froid, l’éloge ou le blâme, à jamais pur de toute souillure, toujours silencieux, satisfait de tout, insouciant du gîte, et qui, établi dans la connaissance Me sert avec amour et dévotion, celui-là M’est très cher.