Chaitanya, l'Avatar d'Or
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C'est ainsi qu'ils deviennent des mayavadis [On regroupe sous ce terme les partisans de diverses philosophies relevant toutes de l'une ou l'autre des deux grandes catégories que sont l'impersonnalisme, ou sankarisme (qui préconise l'identification à l'être spirituel), et le nihilisme (aussi connu sous le nom de « philosophie du vide », apparenté au bouddhisme (qui nie l'existence de l'âme, et de Dieu)] et délaissent le service du Seigneur Suprême.

L'étude du Vedanta-Sutra par les voies académiques ne permet en aucun cas de comprendre la valeur de la vibration transcendantale. Les esclaves du savoir théorique sont des âmes conditionnées qui confondent les réalités du « moi » et du « mien », et c'est pourquoi ils sont incapables de détacher leur mental de l'énergie externe.

En accédant au savoir spirituel, une personne se libère de cette dualité et adopte le service d'amour transcendantal du Seigneur Suprême, seul moyen de se détacher des activités matérielles. La personne dûment initiée par un maître spirituel authentique et chantant l'hymne ;

Haré Krishna, haré Krishna, Krishna Krishna, haré haré / Haré Rama, haré Rama, Rama Rama, haré haré,

Se libère graduellement des notions de « moi » et de « mien », et s'attache par conséquent au service d'amour spirituel du Seigneur sous le signe de l'une ou l'autre des cinq formes d'échange sublime ;

  1. L'état de réalisation spirituelle suivant la libération de l'esclavage matérielle correspond à un échange que l'on peut qualifier de neutre.

  2. A partir de là, lorsqu'il a développé en lui la connaissance sublime des perfections internes du Seigneur, l'être saint dévot de Krishna peut gagner le niveau d'échange actif que l'on appel dasya.

  3. Sur cette nouvelle base, le dévot peut développer un sentiment de fraternité respectueuse envers le Seigneur, puis au-delà, d'amitié, où il commence de considérer le Seigneur comme son égal. Ces deux étapes sont nommées sakhya, ou service de dévotion dans l'amitié

  4. Au-delà se trouve encore le niveau de l'affection parentale pour le Seigneur, et on nomme cet échange du nom de vatsalya.

  5. Et enfin, le niveau des sentiments amoureux, ou madhurya, qui est le plus haut degré d'amour pour Dieu, bien que sur le plan qualitatif il n'existe aucune différence entre les cinq niveaux d'échange décrits ci-dessus.

Ce service transcende le plan physique, aussi bien matériel qu'éthéré, et ce n'est que lorsque l'on comprend qu'il n'existe aucune différence entre l'Être Suprême et son Nom, que l'on peut s'établir dans la conscience de Krishna. Il devient dès lors futile de se perdre en analyses grammaticales, et on ne s'intéresse plus qu'à l'objet du propos : « Haré Krishna – Ô Seigneur, ô énergie du Seigneur, laissez-moi Vous servir ».

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