Chaitanya, l'Avatar d'Or
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La neuvième offense, c'est d'enseigner les gloires du Saint Nom du Divin aux incroyants. Et la dixième et dernière offense consiste à demeurer attachée aux choses matérielles malgré l'écoute et le chant des Saints Noms. Le principe est que ce chant, s'il est dénué de toute offense, nous élèvera jusqu'au plan de la libération, où l'on sera libre de tout attachement matériel. Quiconque chante les Saints Noms et demeure attaché à la matière commet donc une offense.

D'autres facteurs peuvent également perturber la plante dévotionnelle, car les mauvaises herbes que représentent les désirs matériels accompagnent sa croissance. Lorsqu'une personne réalise un certain progrès dans le service de dévotion, plusieurs veulent naturellement en devenir les disciples tout en lui offrant certains avantages matériels. Celui qui se laisse captiver par l'attrait d'avoir de nombreux disciples et de profiter des commodités qu'ils peuvent lui procurer, au point d'en oublier son devoir de maître spirituel authentique, verra la croissance de sa plante dévotionnelle entravée. Le seul fait de jouir d'avantages matériels risque en effet de nous rendre esclaves du confort qui en découle.

La quête de la libération est également nuisible au service de dévotion, tout comme le fait de négliger les restrictions et interdits stipulés par les écritures faisant autorité en la matière : éviter tout rapport sexuel illicite, toute substance enivrante, toute nourriture autre que celle qui a d'abord été offerte à Krishna, le repas consacré. (Pas de viande, de poisson et d'œufs) de même que tout jeu de hasard. Quiconque ne respecte pas rigoureusement ces principes s'expose à de sérieuses perturbations dans l'accomplissement du service de dévotion. Le fait même d'aspirer à la renommée matérielle est une autre source d'entrave à la pratique du service de dévotion.

Toute négligence à ces égards risque de favoriser la croissance de mauvaises herbes susceptibles d'entraver notre progrès sur la voie de la dévotion. Il s'agit simplement de comprendre qu'en arrosant un jardin, on accélère non seulement la croissance de la plante désirée, mais aussi celle d'indésirables, et le jardinier peut ne pas voir la menace que représentent ces dernières. Il est donc du devoir de l'aspirant au service de dévotion de les arracher. En d'autres termes, que l'on se garde contre toute plante indésirable, et celle de la dévotion poussera à merveille jusqu'à atteindre le but ultime, Goloka Vrindavane. Atteindre cette planète suprême, voilà le vrai fruit de la plante dévotionnelle. Quand l'être vivant engagé dans le service de dévotion savoure le fruit de l'amour de Dieu, il en oublie toute activité rituelle et toute forme de religiosité visant l'amélioration de sa situation financière. Il n'aspire alors ni à satisfaire ses sens ni à ne plus faire qu'un avec le Seigneur Suprême en se fondant dans sa radiance. La science spirituelle et la félicité transcendantale comportent de nombreuses facettes, dont les rites sacrificiels préconisés par les Vedas (les saintes écritures originelles), les austérités et les devoirs liés à la piété, sans oublier la pratique du yoga.

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