Celui dont l’intelligence et le mental, le refuge et la foi reposent en Dieu, voit la connaissance pure le débarrasser de tous ses doutes. Il avance alors d’un pas ferme sur le sentier de la libération, du salut.
Celui dont les pensées, l’intelligence et la foi demeurent fixées sur Dieu, prenant totalement refuge en Lui, est libéré du doute et possède une connaissance parfaite de tout ce qui à trait à l’absolu, Dieu. Il se sait à la fois UN avec le Seigneur et distinct de Lui. Armé de cette connaissance spirituelle, il progresse de façon certaine sur la voie de la libération.
C’est dans la conscience de Dieu, que la connaissance et la paix atteignent leur apogée. L’homme de foi baigné dans le savoir absolu et maître de ses sens, connaît la plus haute paix spirituelle.
Celui dont les actes sont imprégnés de dévotion, l’âme pure, maître de ses sens et de son mental, est cher à tous, et tous lui sont chers. Bien que toujours actifs, jamais il ne tombe dans les pièges du karma. Il met ses paroles et son corps, son mental et son intelligence au service du Seigneur, dans la conscience de Dieu, est parfaitement libéré en ce monde, même si ses actes semblent matériels.
Le Seigneur dit : « Sérénité, simplicité, gravité, maîtrise de soi et pureté de la pensée, telles sont les austérités du mental ».
Rendre le mental austère, c’est le détacher des plaisirs des sens. On doit le former de façon à ce qu’il pense toujours au bien d’autrui. Le mieux, pour cela, est de lui imposer la gravité de pensée, c’est-à-dire ne jamais le laisser dévier de la conscience de Krishna ou habiter les plaisirs des sens. Pour ce qui est de la pureté, sachons que se purifier au plus profond de soi consiste à devenir conscient de Krishna, Dieu. La sérénité, ou satisfaction du mental, s’obtiendra seulement si l’on écarte toute pensée de jouissance matérielle. Plus nous pensons à ces jouissances matérielles, plus le mental manque sa propre satisfaction. Dans l’âge où nous vivons, les hommes absorbent vainement leurs pensées dans l’exploitation des différentes voies pour jouir des sens ; aussi leur est-il impossible de connaître cette paix du mental. Le mieux sera d’orienter le mental vers les saintes écritures originelles, « le véritable évangile ». On peut s’absorber du savoir bienfaisant qu’elles contiennent et ainsi se purifier. Le mental doit encore être libre de toute duplicité, engagé dans des pensées destinées au bien de tous, et telle est la simplicité du mental. On nomme gravité du mental, ou silence, l’absorption constante de ses pensées dans la réalisation spirituelle, et l’homme conscient de Krishna, qui observe rigoureusement cette pratique, est donc en ce sens, parfaitement silencieux. La maîtrise du mental, d’où la maîtrise de soi, consiste à le détacher de la jouissance matérielle. Quant à la pureté du mental, comme de toute l’existence, elle procède de la droiture, d’un comportement franc et direct. Et l’ensemble de toutes ces pratiques constitue l’austérité du mental.