La science spirituelle pure
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service du Seigneur, dans la conscience de Krishna. Il connaît alors la vraie vie, hors de toute contamination matérielle, hors de maya, l’illusion. Echapper à ce contact impur de la matière n’implique pas que l’être soit détruit dans sa nature originelle et éternelle d’individu. La félicité spirituelle absolue, marque la vraie vie. L’Absolu est, par nature, totale félicité. Cette félicité totale, naturelle, inhérente à l’être spirituel, constitue le but ultime de la communion avec l’Être Suprême, et peut être aisément acquise par le service de dévotion. Tant que nous aurons un corps matériel, il nous faudra répondre à ses exigences ; manger, dormir, s’accoupler et se défendre.

L’être pur ne manque pas à cette règle, mais il le fait dans la mesure du nécessaire, sans rechercher l’excitation des sens. Décidé de faire contre mauvaise fortune bon cœur, il utilise au mieux le fardeau que représente un corps matériel, et, conscient de Dieu, il bénéficie en ce monde d’un bonheur entièrement spirituel. Inébranlable devant les multiples vicissitudes de l’existence, accidents, maladies, pauvreté, décès d’un être cher, il accomplit avec constance et enthousiasme son devoir dans la conscience de Krishna.

Rien ne l’en écarte. Il est tolérant, car il sait que ces peines, qui, sans fin, arrivent et disparaissent, ne peuvent en aucun cas affecter son service envers Dieu. Etant ainsi, il atteint la perfection dans la communion avec l’Absolu, Krishna, Dieu, la Personne Suprême.

Logos 332

Le Seigneur dit : « Laisse-Moi t’instruire des cinq facteurs de l’acte, que décrit la philosophie du sankhya : ils sont le lieu, l’auteur, les sens, l’effort et, surtout, l’Âme Suprême. Quelque acte, bon ou mauvais, que l’homme accomplisse par le corps, le mental ou le verbe, procède de ces cinq facteurs. Et donc, celui qui se croit seul agissant, qui ne considère pas les cinq facteurs de l’acte, ne montre pas grande intelligence, et se trouve ainsi dans l’incapacité de voir les choses en leur juste relief ».

Si tout acte doit entraîner une conséquence, l’homme conscient de Krishna, Dieu, la Personne Suprême, n’a pas à jouir ou à souffrir des suites à ses actes. Pour en faire la démonstration, le Seigneur se réfère à la philosophie du Vedanta. Il enseigne qu’il existe cinq causes à tout acte, cinq causes à leur succès, et que l’on se doit de les connaître. Le sankhya est la base du savoir, et le Vedanta, la somme du savoir, ce que reconnaissent tous les grands maîtres spirituels parfaits. L’ultime volonté se trouve investie en l’Âme Suprême, et cette Âme Suprême engage chacun en des actes spécifiques. L’acte accompli sous sa direction, qu’Elle donne de l’intérieur de l’être, n’engendre aucune conséquence, en cette vie comme en la prochaine. Les instruments de l’acte sont les sens ; à travers eux, l’âme agit de diverses manières, et pour chaque acte, elle fournit un effort particulier. Mais en dernier lieu, tous les actes de l’être dépendent de la volonté de l’Âme Suprême, sise dans le cœur de chacun des êtres en tant qu’Ami. Le Seigneur est donc, dans l’acte, la cause suprême. Voilà

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