La science spirituelle pure
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de la naissance, de la mort, de la vieillesse, ainsi que des souffrances qu’elles engendrent. Il peut dès lors jouir d’ambroisie, en cette vie même.

Bien qu’encore incarné, l’être humain peut, en cultivant le savoir spirituel, se libérer de l’influence des trois gunas. Même en son corps actuel il peut bénéficier du bonheur de la vie spirituelle, car, après avoir quitté son corps, il est assuré d’atteindre le monde spirituel. En d’autres termes, on reconnaît l’homme libéré de l’emprise des attributs de la nature matérielle à ce qu’il est établi dans le service de dévotion, la conscience de Krishna ou conscience de Dieu. En effet, quand on est libéré des trois gunas, on adopte le service de dévotion, la conscience de Krishna (grâce auquel nous pourrons approcher Dieu, et le voir face à face).

Celui qui n’éprouve aucune aversion, qu’il soit devant l’éclairement, l’attachement ou l’illusion, qui n’éprouve également aucune soif de ces choses en leur absence ; qui, au-dessus de ces fruits que portent les trois gunas ; vertu, passion et ignorance, se tient comme neutre, toujours inflexible, conscient de ce que rien n’agit en dehors d’eux ; qui regarde d’un même œil le plaisir et la souffrance, et pour qui la motte de terre, l’or et la pierre sont d’égale valeur, qui est sage et tient pour identiques l’éloge et le blâme ; qui n’est affecté ni par la gloire ni par l’opprobre, qui traite également amis et ennemis, et qui a renoncé à toute entreprise intéressée, de celui-là on dit qu’il a transcendé les trois gunas. Celui qui s’absorbe entièrement dans le service de dévotion, sans jamais faillir, transcende dès lors les trois gunas et atteint ainsi le niveau spirituel.

Je suis le fondement de l’Être Spirituel Suprême Impersonnel (seul aspect de Dieu connu des hommes), qui est immortel, intarissable, éternel, et qui constitue le principe même du bonheur ultime.

Logos 331

Le Seigneur dit : « L’être connaît la perfection de la félicité spirituelle, lorsque, par la pratique, il parvient à soustraire son mental de toute activité matérielle. Alors, une fois le mental purifié, il réalise son identité véritable et goûte la joie intérieure. En cet heureux état il bénéficie, à travers ses sens purifiés, d’un bonheur spirituel infini. Cette perfection atteinte, l’âme sait que rien n’est plus précieux et ne s’écartera pas de la vérité, mais y demeurera imperturbable, même au cœur des pires difficultés. Telle est la vraie libération de toutes les souffrances nées du contact avec la matière ».

La première qualité de la communion avec l’Absolu, Dieu, est qu’elle efface peu à peu de notre conscience tout concept matériel de la vie. Puis, quand l’être réalise l’Âme Suprême, par son mental et son intelligence spirituels, l’âme réalisée, le spiritualiste, peut connaître l’extase spirituelle ou félicité spirituelle, sans jamais commettre l’erreur qui serait de s’identifier, en tant qu’âme distincte, à l’Âme Suprême. Lorsqu’il cesse toute activité matérielle, l’être commence d’agir au niveau spirituel, dans le

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