faux ego (l’identification au corps matériel) croit être l’auteur de ses actes, alors qu’en réalité, ils sont accomplis par la nature.
Celui qui connaît la nature de la Vérité Absolue (qui n’est autre que Dieu Lui-même) ne se préoccupe pas des sens et de leur plaisir, car il connaît la différence entre l’acte intéressé et l’acte empreint d’amour et de dévotion. Dérouté par les trois gunas, l’ignorant s’absorbe dans des activités matérielles auxquelles il s’attache. Mais bien que, par la pauvreté du savoir de leur auteur ces actions soient d’ordre inférieur, le sage ne doit pas troubler celui qui les accomplit.
Aussi, Me consacrant toutes tes actions, absorbant tes pensées en Moi, libre de toute indolence, de tout égoïsme et de toute motivation personnelle, agit ».
Logos 52
Le Seigneur dit : « Celui qui a réalisé son identité spirituelle ne poursuit aucun intérêt personnel en s’acquittant de ses devoirs, pas plus qu’il ne cherche à fuir ses obligations. Ainsi, l’homme doit agir par sens du devoir, détaché du fruit de ses actes, car par l’acte libre d’attachement, on atteint l’Absolu.
Quoi que fasse un grand homme, la masse des gens marche toujours sur ses traces. Le monde entier suit la norme qu’il établit par son exemple. Il n’est, dans les trois mondes, aucun devoir qu’il Me faille accomplir. Je n’ai besoin de rien, Je ne désir rien non plus. Et pourtant je Me prête à l’action. En accomplissant son devoir l’ignorant s’attache aux fruits de son labeur.
L’homme éclairé agit lui aussi, mais sans attachement, dans le seul but de guider le peuple sur la voie juste. Que le sage ne trouble pas les ignorants attachés aux fruits de leurs actes. Ils ne doivent pas être encouragés à l’inaction, mais plutôt à imprégner chacun de leurs actes d’amour et de dévotion ».
Logos 53
Le Seigneur bienheureux dit : « Deux sortes d’hommes réalisent la Vérité Absolue. Certains l’approchent au moyen de l’empirisme ou de la spéculation philosophique, d’autres en agissant dans un esprit de dévotion. Ce n’est pas simplement en s’abstenant d’agir que l’on peut se libérer des chaînes du karma. Le renoncement seul ne suffit pas pour atteindre la perfection. Inéluctablement, l’homme est contraint d’agir par l’influence des trois attributs de la nature matérielle, et ne peut demeurer inactif, pas même un instant. Celui qui retient ses sens et ses organes d’action, mais dont le mental s’attache encore aux objets des sens, se berce d’illusions, et n’est qu’un simulateur.