Celui qui discipline ses sens en maîtrisant son mental, et qui, sans attachement, engage ses organes d’action en des actes de dévotion, lui est de beaucoup supérieur. Remplis ton devoir, car l’action vaut mieux que l’inaction. Sans agir, l’homme est incapable de veiller à ses plus simples besoins. Mais l’action, il convient de l’offrir à Dieu, de peur qu’elle enchaîne son auteur au monde matériel. Remplis ton devoir afin de Lui plaire, et à jamais tu seras libéré des chaînes de la matière ».
Logos 54
Le Seigneur dit : « Celui qui détourne ses sens de leurs objets possède une intelligence sûre. Ce qui est nuit pour tous les êtres devient pour l’homme qui a maîtrisé ses sens, le temps de l’éveil. Ce qui, pour tous, est le temps de l’éveil, est la nuit pour le sage recueilli.
Celui qui reste inébranlable malgré le flot incessant des désirs, comme l’océan demeure immuable malgré les mille fleuves qui s’y jettent, peut seul trouver la sérénité ; mais certes pas celui qui cherche à satisfaire ces désirs.
Celui que les plaisirs matériels n’attirent plus, qui n’est plus esclave de ses désirs, qui a rejeté tout esprit de possession et qui s’est libéré du faux ego, (L’identification au corps matériel) peut seul connaître la sérénité parfaite. Tels sont les modes de la spiritualité. Qui s’y établit, fût-ce à l’instant de la mort, sort de sa confusion, et le Royaume de Dieu s’ouvre pour lui ».
Logos 55
Le Seigneur dit : « Même à l’écart des plaisirs matériels, l’âme incarnée peut encore éprouver quelque désir pour eux. Mais qu’elle accède à une joie supérieure, et elle perdra ce désir pour demeurer dans la conscience spirituelle.
Forts et impétueux sont les sens. Ils ravissent même le mental de l’homme de sagesse qui veut les maîtriser. Qui restreint ses sens et s’absorbe en Moi prouve une intelligence sûre. En contemplant les objets des sens, l’homme s’attache, d’où naît la convoitise, et de la convoitise, la colère. La colère appelle l’illusion, et l’illusion entraîne l’égarement de la mémoire. Quand la mémoire s’égare, l’intelligence se perd, et l’homme tombe à nouveau dans l’océan de l’existence matérielle.
Qui maîtrise ses sens en observant les principes régulateurs de la liberté, reçoit du Seigneur sa pleine miséricorde, et est ainsi libéré de tout attachement comme de toute aversion ».