Dieu nous permet de comprendre qu'il existe deux énergies, l'une supérieure et l'autre inférieure. Cette dernière est constituée par les éléments matériels, cinq grossiers (la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther) et trois subtils (le mental, l’intelligence et le faux égo). L'être vivant, l’âme, qui représente l'énergie supérieure, se manifeste dans différents types de corps constitués de ces éléments, sous l'action ou la direction de l'énergie matérielle. En fait, l'énergie matérielle et l'énergie spirituelle —la matière et l'esprit— existent éternellement en tant que puissances de Dieu, l'Etre Souverain. La source de toute puissance est la Personne Suprême. Etant donné que l'énergie spirituelle, l'être individuel, qui fait partie intégrante de Dieu, la Personne Suprême, souhaite jouir des plaisirs qu'offre l'univers de matière, le Seigneur lui donne une occasion de revêtir différents types de corps et de connaître les joies et les peines inhérentes aux différentes situations matérielles. En réalité, l'énergie spirituelle (l'être vivant qui veut jouir des biens de ce monde) est manipulée par le Seigneur Suprême. Ceux qu'on appelle « père » et « mère » n'ont rien à voir avec l'être vivant, l’âme incarnée. Par suite de son propre choix et de son karma, l'être individuel reçoit différents corps par l'intermédiaire de prétendus pères et mères, qui ne jouent ce rôle que l’instant d’une vie éphémère.

Les divisions qui résultent de généralisations et de distinctions, telles que la nationalité et l'individualité, sont le fruit de l'imagination de personnes qui ne sont guère avancées dans le domaine de la connaissance. Il existe en fait deux sortes d'énergie, l'une matérielle et l'autre spirituelle. Toutes deux existent à jamais, car ce sont des émanations de la vérité éternelle, le Seigneur Suprême. Etant donné que l'âme individuelle, l'être individuel distinct de Dieu, éprouve depuis des temps immémoriaux le désir d'agir dans l'oubli de son identité originelle, réelle, elle accepte différentes situations au sein de corps matériels divers et on lui attribue diverses dénominations correspondant aux innombrables nationalités, communautés, groupes sociaux, espèces, etc., qui n’ont rien avoir avec l’existence réelle, spirituelle. Pour un être saint, une âme avancée dans la connaissance, qui a pris conscience de son identité spirituelle, il n'y a pas de raison de se réjouir ou d'être chagriné au point de vue matériel, par la perte d’un être cher. Il se situe en effet toujours sur un plan qui transcende la vie conditionnée.

Veuillons à considérer avec soin la position de l’âme spirituelle. En d'autres termes, essayons de comprendre qui nous sommes, le corps, le mental ou l'âme ?

Réfléchissons à notre véritable origine et identité, à notre destination une fois que nous aurons abandonné notre corps, et à la raison pour laquelle une peine matérielle nous accable maintenant. Essayons de comprendre notre position réelle de cette manière, puis nous serons capables de renoncer à notre vain attachement à la matière. Nous pourrons également renoncer à la croyance selon laquelle cet univers matériel, où n'importe quelle chose qui n'est pas directement en rapport avec le service de Dieu, est éternel. Ainsi parviendrons-nous à la sérénité. Actuellement fourvoyées, les gens se jettent dans la vie matérialiste comme des animaux. Ils accomplissent toutes sortes d'actions abominables et pécheresses, et s'enlisent de