service absolu du Seigneur Suprême, et ne peut l'oublier fût-ce une seconde, de même que lui n'est jamais oublié par le Seigneur fût-ce une seconde. Et c'est sans peine qu'il atteint le Seigneur. Telle est la bénédiction sublime conférée par le chant des saints noms du Seigneur, dans la conscience de Dieu. L'univers matériel est un lieu de souffrance, où il faut naître, subir la maladie, la vieillesse et la mort; aussi les âmes qui atteignent l'ultime perfection, qui atteignent la planète spirituelle suprême, Krishnaloka, ou Goloka Vrindavana, n'ont-elles aucun désir d'y retourner. Krishnaloka, disent les saintes écritures originelles, existe au-delà de notre vision matérielle, et y parvenir constitue pour l'être distinct la plus haute perfection. Les « grandes âmes » qui reçoivent les enseignements absolus des saints réalisés et qui développent ainsi graduellement leur attitude dévotieuse au service du Seigneur, dans la conscience de Dieu, deviennent tellement captivées par leur service d'amour qu'elles n'éprouvent plus le moindre intérêt pour les planètes édéniques, et renoncent même au désir d'être promus aux planètes spirituelles. Leur seule et unique volonté, c'est d'être toujours en compagnie de Dieu. Ces âmes pures, conscientes de Dieu, atteignent la cime de la perfection; ce sont les plus grandes âmes.

Le service de dévotion pur n'est que rarement atteint, lui seul permet d’approcher Dieu.

Les premiers pas dans la vie spirituelle s'accompagnent d'austérités, de sacrifices divers ainsi que d'autres pratiques devant favoriser la réalisation spirituelle. Cependant, il ne suffit pas de les accomplir, même en se libérant de tout désir matériel, pour accéder au service de dévotion offert à Dieu. Tout aussi vain sera de chercher à y parvenir par soi-même, sans aide aucune, car Dieu n'accorde pas au premier venu de le servir. Il comblera facilement celui qui désire des bienfaits matériels, ou même lui accordera la libération, mais Il ne donne pas aussi facilement d'accéder au service de dévotion offert à sa Personne. De fait, on n'obtient gain de cause dans cette voie qu'à travers la miséricorde d'un pur dévot du Seigneur, un maître spirituel serviteur intime de Dieu.

Il est écrit : « C'est par la miséricorde du maître spirituel, pur dévot du Seigneur, et celle de Dieu Lui-même, que s'ouvre la voie du service de dévotion. Il n'est pas d'autre moyen d'y accéder. »

Nul ne peut accéder au service de dévotion par ses seuls moyens, ou même avec l'aide des enseignements d'autorités supérieures. Seul y parviendra celui qu'aura béni un maître spirituel, un être pur, un dévot de Dieu, serviteur intime de l’Eternel Suprême, à jamais libre de la souillure des désirs matériels.

Voilà pourquoi Jésus avait dit : « Nul ne va au Père que par moi ».

Il s’adressait alors à ses disciples et aux apôtres. Il voulait que ces derniers sachent qu’ils ne pouvaient aller à Dieu qu’en passant par lui comme le précise l’Eternel Suprême Lui-même :