Richesse et pauvreté sont le fait de nos actes accomplis dans notre vie antérieure.
C’est du fait de ses propres fautes ou actes coupables accomplis dans sa vie passé, qu’une personne voit le jour dans une famille pauvre, désargentée, tels les parias. C’est également du fait des ses actes coupables accomplis dans son existence antérieure, qu’une personne rencontrera de nombreuses difficultés, douleurs, souffrances diverses, des handicaps physiques ou sera malentendant, malvoyant ou muet. C’est aussi du fait de ses actes vertueux, qu’une personne renaîtra au sein d’une famille aisée, ou dont le père est un dévot de Dieu.
En cet univers matériel, les plus riches comme les plus pauvres subissent le joug de la matière, car la richesse comme la pauvreté sont des créations des gunas (les trois attributs et modes d’influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l’ignorance). Selon les gunas qui nous influencent, la nature matérielle nous accorde de nous réjouir de ce monde dans des conditions plus ou moins favorables.
Nul ne peut accéder à la vie civilisée à moins d'adopter la conscience de Krishna, ou conscience de Dieu, car selon les lois de la nature chacun se voit octroyer une situation particulière en fonction de son karma et de ses rapports avec les modes d’influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l’ignorance. Si les hommes désirent vivre dans l'harmonie et la paix, ils doivent opter pour la conscience de Krishna, car tant qu'ils demeurent absorbés dans une conception corporelle de l'existence, ils seront incapables de s'élever jusqu'au plus haut niveau de l'existence.
L’Eternel Suprême dit : « Mes dévots ne sont pas des gens de grande opulence; eux aussi sont pauvres en richesses de ce monde. Les gens riches ne portent aucun intérêt au service de dévotion, à la Conscience de Krishna. Au contraire, un sans-le-sou, par nécessité ou par le jeu des circonstances, peut s'intéresser à Moi. Mais les hommes infatués de leur richesse ne tirent pas avantage de la Conscience de Krishna même quand leur est offerte la compagnie de Mes dévots. En d'autres termes, seuls les pauvres Me portent quelque intérêt ».
En réponse au Seigneur, la Déesse Rukmini dit : « O cher Seigneur, tu as affirmé encore que les membres les plus riches de la société humaine ne te portent pas leur adoration. Cela aussi est vrai, car ceux qui s'enorgueillissent de leurs possessions matérielles pensent d'abord à en faire usage pour le plaisir des sens. Dès qu'un pauvre devient riche, comme il ignore la bonne façon d'utiliser une fortune acquise si durement, il dresse des plans pour satisfaire ses sens. Sous l'emprise de l'énergie externe, il croit que dans le plaisir des sens son argent est employé comme il convient, et néglige ainsi ton service absolu. O cher Seigneur, les êtres qui ne possèdent rien, as-Tu dit, te sont très chers; car renonçant à tout, ton dévot ne désire que Toi. Ainsi le grand sage Narada Muni! Il ne possède rien et ne t'en est pas moins infiniment cher ».