Le spiritualiste Me sachant Un avec l'Âme Suprême, sis en la multiplicité des êtres, M'adore et en Moi toujours demeure.
Le parfait spiritualiste voit, à travers sa propre expérience, l'égalité de tous les êtres, heureux ou malheureux.
Nouvelle question d’Arjuna :
Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Seigneur, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable. Le mental est fuyant, fébrile, puissant et tenace. Le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent.
Le Seigneur bienheureux dit :
Il est, certes, malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient cependant par une pratique constante et par le détachement.
Pour qui n'a pas maîtrisé son mental, l'œuvre de réalisation spirituelle sera difficile. Mais pour qui le domine et guide ses efforts par les moyens appropriés, la réussite est sûre. Telle est Ma pensée.
Arjuna demande à nouveau :
Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga (de la pratique de l’union et de la communion avec Dieu), l'abandonne, pour n'avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n'atteint pas la perfection spirituelle, ô Krishna, quel est son destin ?
Se détournant ainsi du chemin de la réalisation spirituelle, ô Krishna au-bras-puissant, ne périt-il pas, comme un nuage se dissipe, privé de tout refuge ?
En ce point gisent mes doutes, ô Krishna ; veuille, je T'en prie, les dissiper complètement, car nul autre que Toi ne le peut.