Le mental est la cause de l'emprisonnement de l'être spirituel incarné dans la matière, mais également de sa libération. Absorbé dans les objets des sens, il emprisonne l'être. Détaché des objets des sens, il le libère. Concentrer le mental sur Krishna, Dieu, la Personne Suprême, apporte donc la libération suprême.
L'Eternel Suprême dit : « Le mental peut-être l'ami de l'âme conditionnée, comme il peut-être son ennemi. L'homme doit s'en servir pour s'élever, non pour se dégrader ».
La concupiscence est à l'origine de la perpétuation de la réincarnation. Elle pousse l'âme incarnée à subir inlassablement le cycle des morts et des renaissances répétitives, activé par le plaisir des sens dont il faut se préserver.
C'est l'acte sexuel qui est à l'origine de la perpétuation de l'existence conditionnée en ce monde matériel.
Le monde spirituel, qui représente les trois quarts de l'énergie du Seigneur, s'étend au-delà de l'univers matériel. Il est particulièrement destiné à ceux qui ne doivent plus jamais renaître, ni revenir dans l'univers matériel.
Toutefois, ceux qui demeurent attachés à la vie familiale et qui ne respectent pas rigoureusement les vœux de célibat, doivent demeurer dans l'univers matériel.
Le plus haut bienfait qui puisse être conféré à l'être humain consiste à l'instruire de manière à ce qu'il se détache de la vie sexuelle, car c'est cette dernière seule qui perpétue, vie après vie, l'existence conditionnée dans la matière, retenant l'âme prisonnière d'un corps matériel.
Il faut tenir pour dégradée la civilisation qui ne prône aucune restriction sexuelle car elle crée ainsi un climat dans lequel il sera impossible à l'âme d'échapper à la geôle que représente le corps matériel. Naissance, vieillesse, maladie et mort sont le propre du corps de matière, et s'opposent à la nature même de l'âme spirituelle. Mais tant qu'est nourri l'attrait pour le plaisir des sens, l'âme distincte se voit contrainte de perpétuer le cycle des morts et des renaissances ou réincarnations successives pour le compte du corps matériel : un simple vêtement soumis aux lois de l'usure.
Qu'est-ce qui, même contre son gré, pousse l'homme au péché, comme s'il y était contraint ?
Au contact de la matière, l'âme s'adonne sans hésitation à toutes sortes d'activités pécheresses, souvent contre sa volonté. Elle est contrainte de commettre des fautes sans l'avoir désiré.