Se promenant dans la forêt de Vrindavana et s’adressant à son frère aîné Balarama, Krishna dit « Cher Frère, de nous tous tu es le premier, et tes pieds pareils-au-lotus sont l’objet de l’adoration des êtres célestes. Regarde ces arbres, riches de fruits, qui se sont courbés pour adorer tes pieds pareils-au-lotus. On dirait qu’ils s’efforcent de percer les ténèbres qui les obligent à prendre forme d’arbre. En vérité, les arbres qui poussent sur la terre de Vrindavana ne sont pas des êtres ordinaires. Parce que dans leur vie antérieure ils soutinrent la doctrine impersonnaliste, à présent ils doivent subir cette condition figée. Mais à eux maintenant la chance de te voir à Vrindavana, et ils prient d’avancer plus encore dans le chemin de la vie spirituelle au contact de ta Personne. Les arbres sont généralement comptés parmi les êtres qui baignent dans les ténèbres de l’ignorance. Les philosophes impersonnalistes vivent aussi dans ces ténèbres, mais voilà qu’à présent ceux d’entre eux qui sur cette terre bénie ont revêtu forme d’arbre les dissipent, en prenant plein avantage de ta présence. Bien qu’ils soient arbres et animaux, ces habitants de Vrindavana proclament tes gloires. Ils tiennent prêt pour toi leur meilleur accueil, comme le font d’usage les grandes âmes recevant d’autres grandes âmes. Quant à la terre, combien doit-elle être pieuse et fortunée pour que tes pieds pareils-au-lotus marquent de leur empreint son corps ».
La doctrine impersonnaliste doit être absolument rejetée, car elle conduit l’âme incarnée à la perdition et aux souffrances perpétuelles.
Tous ceux, hommes et états, qui ont aboli la peine de mort, ont commis une faute grave impardonnable.
La justice karmique et la peine de mort.
La justice karmique tient compte du fait que l’homme survive à la mort et se réincarne vie après vie. Dans cette perspective, il est essentiel que la personne coupable d’un meurtre puisse expier cet acte grave par le sacrifice de sa propre vie.
Dans le Manu-samhita, livre des lois provenant des Védas, les saintes écritures originelles, écrit par Manu, le père de l’humanité, où se trouve consigné l’ensemble des lois nécessaires au fonctionnement harmonieux de la société humaine, on peut lire qu’un homme ayant commis un meurtre doit être pendu, et que sa propre vie doit ainsi être sacrifiée en guise d’expiation.
Autrefois, ce système était en vigueur partout dans le monde, mais avec l’avènement de l’athéisme, les hommes devenant ignorants, ils ont conduit les peuples et les états à supprimer la peine capitale ou peine de mort. Ce n’est pas là faire preuve d’intelligence et de sagesse.
En vérité, la faute commise par un meurtrier pèse très lourd sur son existence et son devenir, voilà pourquoi, selon le Manu-samhita, ce dernier doit être tué. En mettant à mort un meurtrier, le gouvernement et la justice font preuve de miséricorde à son égard, car si l’assassin n’est pas lui-même tué dans sa vie actuelle, il devra l’être au cours de ses vies futures, et souffrir ainsi plusieurs fois au lieu d’une seule.