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vers un quai situé en sous-sol. J’étais à dix mètres environ du quai, lorsque j’ai vu un train qui
s’en allait.
Trop tard ai-je dit, je l’ai raté !
C’est étonnant non, j’allais prendre un train pour une direction inconnu, d’autant plus que
j’ignorais si c’était le bon quai. J’étais déjà perdu, j’allais me perdre davantage quand
j’entendis une voix me dire :
De toute façon il était déjà plein.
Pourquoi de toute façon ? Etait-ce une manière de me signifier que ce n’était pas le bon train,
ni la bonne voie ?
Je retournais sur mes pas, bien décidé à comprendre, quand une autre voix me fit savoir que je
devais me rendre au commissariat de la gare, afin d’avoir de plus amples renseignements. Je
décidais donc de partir en quête de ce bureau de police. L’ayant trouvé, j’ignore encore
comment, j’y suis entré, et me suis dirigé vers un officier assis derrière une table.
Bonjour Monsieur, j’ai un problème grave. Je ne sais pas où je suis, ni comment je suis arrivé
ici. J’ai pris le métro pour aller travailler comme toujours, quand brusquement, sans savoir
comment ni pourquoi, je me suis retrouvé ici. Pourriez-vous m’aider s’il vous plaît ?
Montrez-moi vos papiers et votre titre de transport.
Je m’exécute, lui tends mes papiers et ma carte orange.
Je dois dire qu’à ce moment-là, je pensais enfin obtenir une réponse. Une deuxième personne
s’est approché, a regardé mes documents. Les deux hommes se sont concertés un moment,
puis le premier officier s’adressa à moi en me faisant comprendre qu’il n’avait aucune
réponse. Autrement dit, j’étais toujours dans le flou. Je suis alors sorti du bureau de police et
me suis décidé d’aller en quête de cette fameuse voie 13.
Je me suis à nouveau retrouvé dans le grand hall, qui revêtait pour la circonstance, le rôle de
point central donnant vers toutes les directions. J’avais pris quelques instants auparavant une
sortie, je décidais donc de prendre celle qui se trouvait à l’opposé, en espérant que cette fois,
la voie 13 s’y trouvais.
Le temps était magnifique. Il y avait un très beau soleil. J’étais tellement inquiet de ma
situation, qu’à aucun moment je n’ai cherché à admirer le paysage. Là aussi, il n’y avait pas
trop de monde. Je regardais droit devant moi, espérant y voir des rails, me prouvant ainsi que
je me trouvais enfin devant les quais. Mais rien, pas de rails. Aussi étrange que cela puisse
paraître, je n’étais pas inquiet. En face de moi, à environ une dizaine de mètres, il y avait
comme un monticule au sommet duquel il y avait une sorte de préau.
Sans même réfléchir, ni chercher à vérifier, je me suis dit :
Voilà la voie 13.
Tout en le regardant, je constate qu’un train est en train de partir.
Décidément me dis-je, tu les rates tous. Qu’à cela ne tienne, me dis-je, tu prendras le
prochain.
Je jette un rapide coup d’œil aux alentours, afin de trouver le chemin qui me permettra de m’y
rendre. En regardant sur ma gauche, j’espère y trouver soit des escaliers, soit une passerelle
qui me conduira vers le haut de cette butte ou je pourrai attendre le train qui m’amènera. Je
dois avouer que je me dirige encore un peu au hasard, car à aucun moment je n’ai vu de
panneaux indiquant la direction ou l’emplacement exact des quais. C’est tout de même
étrange non ?
Et puis était-ce une gare ?
Quelle étrange gare me dis-je. Je dois absolument trouver une issue.
Je décide de prendre sur ma gauche, et à peine avais-je fait quatre pas, qu’apparaît sur ma
gauche, comme surgissant du mur et donc pour moi de nul part, une énorme locomotive suivie
d’une autre. Je me suis arrêté net, en me disant que j’avais bien failli me faire écraser. C’est
alors que je remarque en observant plus attentivement cette machine, qu’elle se déplace dans